BÉRÉGOVOY PIERRE

Pierre BÉRÉGOVOY, c’était d’abord un ouvrier devenu Premier Ministre et donc un homme politique qui n’a jamais vraiment été à son aise dans ce monde si particulier de la politique.

 

De Maubeuge où il fut battu à Matignon où il ne pouvait gagner, il ne lui a pas été fait de cadeaux. Et j’ai gardé en mémoire son abattement, un soir où nous l’avions invité à dîner dans un petit resto d’Annappes.

 

Pour couronner le tout, il connut la solitude d’après la défaite de 1993, le téléphone qui ne sonne plus et celui que les autres ne décrochent pas… Un vide qui devient vite très glacial.

 

Inutile de faire davantage pour qu’il décide de prendre congé à Nevers le jour du 1er mai.

 

C’est pourquoi je n’ai pas aimé certaines larmes de crocodile qui ont taché son cercueil.

Finalement dans le monde d’aujourd’hui quand on veut se débarrasser de quelqu’un… rien n’est plus facile et rien n’est moins risqué… que de pousser l’intéressé à disparaître de lui-même.

 

Il suffit de le convaincre sciemment qu’il n’a servi à rien, qu’il a largement vécu d’illusions et que sa défaite n’est qu’un juste retour à une juste réalité.

 

Somme toute, à l’image d’un ordinateur, il suffit par un simple clic, de le déconnecter… et l’affaire est jouée.

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