LE MIROIR À DEUX FACES
Même si les cinéphiles savent bien comme moi, que mon 805ème carnet d’aujourd’hui « n’a pas vraiment de lien », à part son titre, avec le film de 1958
d’André Cayatte, « Le miroir à deux faces », et ses 2 grands acteurs Bourvil et Michèle Morgan,
sa « sonorité » m’est venue, comme presque chaque semaine, « du fond de mon sommeil »
en repensant à la semaine écoulée dans les divers « moments » que j’ai vécu directement ou indirectement …, divers plus ou moins « intenses » .
Si, en effet, elle a commencée à Paris par une rencontre où j’étais invité pour y discuter du Moyen-Orient et y rappeler ma « position récurrente » pour une sortie de la guerre engagée par la Hamas le 7 octobre dernier,
une position en forme de triptyque :
Libération des otages
et cessez le feu immédiat
avant l’ouverture de négociations pour rechercher une formule de « coexistence pacifique » entre l’État Israélien et les Palestiniens,
si cette semaine a été rythmée dans les médias par des « débats » sur la guerre russe en Ukraine et les dernières déclarations du Président Macron…,
des débats dont, sur la forme, « le monde politique français », dans sa grande majorité, ne sortira pas vraiment grandi, vu les termes utilisés et les paroles prononcées par les uns et par les autres de tous bords,
si lundi aussi, le Parlement Français réuni dans le Château de Versailles en congrès est, lui, ressorti plutôt grandi par son vote à une très large majorité pour inscrire dans notre Constitution le droit fondamental des femmes à disposer d’elles-mêmes… poursuivant ainsi le combat courageux et mémorable de Simone Veil, et sa loi du 17 janvier 1975,
si, à Villeneuve d’Ascq des élu(e)s du Conseil Municipal, de diverses tendances, ont manifesté leur soutien à cette décision
par une « marche » initiée par le groupe ACCES et élargie à la majorité municipale entre le collège Simone de Beauvoir, la rue Simone Veil et l’école Joséphine Baker, trois noms symboliques fruits de choix de la municipalité ,
après la grande et belle Soirée du 8 mars à la Ferme d’en Haut… comme chaque année… « sous la baguette sensible » de Saliha Khatir,
entre exposition ,
discours pour défendre les femmes partout dans le monde sans oublier (comme le font malheureusement « certaines » et certains… ) les femmes afghanes réduites en esclavage, les femmes iraniennes soumises comme elles le sont dans bien d’autres pays à « la loi islamiste », les femmes violées par les terroristes ,
et spectacle devant une salle pleine à craquer,
à Villeneuve d’Ascq, aussi, beaucoup de citoyens en retiendront d’abord la victoire de nos « Guerrières » de l’ESBVA en Hongrie, une victoire leur permettant d’accéder aux demi-finales (Final Four) de l’Euroleague de Basket féminin, en les hissant ainsi dès maintenant au plus haut niveau européen,
(merci merci à elles, au Président Scarna, à son staff et à son coach, à tous les bénévoles et aux supporters, musiciens, chanteurs ou non … )
une victoire qui a immédiatement ouvert des discussions et des négociations pour pouvoir accueillir « chez nous » cette nouvelle étape de la compétition, malgré son coût élevé,
des négociations qui, grâce au Président de la MEL Damien Castelain, ont abouti à un large accord de participations permettant de déposer notre candidature…, la décision finale revenant maintenant à la FIBA (Fédération Internationale de Basket)…
Si donc on liste et on « revisite » tous les événements et moments de la semaine écoulée, l’image du « miroir à deux faces » s’impose
entre des faits à tous les niveaux qui produisent des inquiétudes et des angoisses un peu partout dans le monde, de la Russie à la Chine en passant par la Corée voire la Turquie, en Ukraine bien sûr, dernier barrage pour notre Europe à la « folie meurtrière du dictateur russe » dont le principal opposant vient d’ailleurs d’être enterré à Moscou accompagné de dizaines de milliers de russes courageux vu les menaces annoncées contre eux après une mort dont on devine la cause…, sans oublier la guerre qui continue au Moyen Orient et ses milliers de victimes civiles depuis 5 mois, ….
et des moments forts festifs et sportifs qui rythment nos semaines nos soirées et nos Weekends
des faits et des inquiétudes qui doivent effectivement nous rappeler, 80 ans après le débarquement allié en Normandie du 6 juin 1944 suite à l’invasion nazi il y a 84 ans en mai 1940 et 80 ans après le Massacre d’Ascq par « la 12ème Panzer division SS Hitlerjugend » dans la Nuit des Rameaux … 1944
que le pire est toujours possible
et qu’il faut nous préparer pour l’éviter... , contrairement à ce que nous avions fait en 1938 – 1939.
C’est ce qui me fait approuver « sur le fond » l’analyse du Président Macron sur l’Ukraine, tout en regrettant « une forme qui lui est habituelle »,
qui le fait toujours, et quel que soit le sujet, « se projeter sur l’avant de la scène » avec les effets négatifs que cela produit sur tous les autres partenaires et « spectateurs »… même s’il espère toujours sans doute, en procédant ainsi, laisser son nom dans l’Histoire… ce qui est possible mais pas automatiquement positif… vu ses déclarations trop nombreuses et souvent contradictoires…
Je lui conseillerai très modestement de relire l’histoire des Grands hommes et des Grandes femmes qui ont laissé leurs noms dans l’Histoire ,
les raisons de ces « souvenirs »…
sans d’ailleurs souvent qu’elles et ils l’aient « cherché »…
Elles et ils l’ont fait avec une déclaration, deux parfois, trois au plus… pas avec un tweet toutes les 48 heures…,
ni même comme avec 3 ou 4 déclarations contradictoires sur Vladimir Poutine en deux ans et demi…
Oui, vraiment, et je m’en inquiète,… on assiste à une « trumpisation » de la vie politique française, européenne et mondiale
au détriment bien sûr des Démocraties par une conjonction de pouvoirs autoritaires, populistes, extrémistes et des terroristes qui se réclament d’une religion dans ses formes les plus extrémistes désireuses de conquérir le monde (comme d’autres religions d’ailleurs l’avaient fait dans les temps passés)…
tous se concentrant aujourd’hui sur l’occident…,
ce qui m’amène à dire à celles et ceux qui s’excitent déjà sur les Élections Municipales de 2026 et les Présidentielles de 2027 que même si c’est (déjà) dans deux et trois ans…, deux ou trois ans c’est court et long à la fois quand « tout peut changer demain »… ou même « tout va changer demain » (comme le dit une chanson de Michel Fugain enregistrée en 1974).
À l’heure où j’ai décidé, le 27 février dernier, d’aller, durant 2 ans, jusqu’au bout de mon mandat de Maire,
c’est d’abord cela que je veux répéter aujourd’hui à tous les légitimes ambitieux, habiles calculateurs, femmes et hommes pressés.
– Le verbe « résister » doit toujours se conjuguer au présent
(comme ne cessait de le dire Lucie Aubrac)
– L’avenir se construit aujourd’hui et sans tarder
(comme je le dis aussi)
en n’oubliant pas non plus ces mots de Jean-Louis Fournier dans « le petit Meaulnes » :
– Le grand bonheur est fait avec les petits bonheurs mis bout à bout
(des petits bonheurs qu’on a (et que j’ai) trop souvent négligés par le passé)
Car si, pour certain(e)s, les grand bonheurs « viennent parfois du ciel », je pense aussi que les petits bonheurs viennent toujours de l’effort…
(à méditer sans modération)