Tout ça pour ça ?
Un mois tout juste après « la démission » , certes forcée, d’Elisabeth Borne,
et après, l’installation de Gabriel ATTAL à Matignon,
c’est seulement ce jeudi 8 février que son gouvernement a été complété, déjà dénommé. « Attal II », en passant de 15 à 35 membres.
C’est, disons-le, du « jamais vu » s’agissant du gouvernement d’un Président de la République disposant quand même d’une majorité relative à l’Assemblée Nationale face à des oppositions divisées.
En effet, s’il arrive en France, comme ailleurs dans nos démocraties, qu’il faille du temps pour former un gouvernement en raison de discussions très serrées entre des partis qui se sont affrontés durant l’élection qui aura précédé sa constitution,… tel n’est pas le cas aujourd’hui…
C’est, en effet, au sein même de la majorité relative d’Elisabeth Borne que les tensions, les discussions, voire même les déchirements se sont produits durant ce mois écoulé, et tout cela pendant qui nous traversions une grave crise avec nos agriculteurs qui manifestaient leurs colères légitimes.
« Tout ça pour ça… » selon une formule bien connue,
« tout ça »… en temps perdu, en réunions, en conciliabules, en « coups de g… », en « illusions perdues » et en rêves envolés
pour arriver finalement à une majorité « encore plus relative » où les tensions vont s’accroitre … en vue des prochaines Présidentielles de 2027 c’est-à-dire dans plus de 3 ans
avec des candidatures déclarées ou encore « en coulisses », de François Bayrou, Gabriel Attal, Édouard Philippe, Bruno Le Maire
et pourquoi pas Gérald Darmanin…, cette liste n’étant pas limitative… puisqu’il y a aussi « à sa marge » un certain Xavier Bertrand et quelques autres à gauche qui sans doute en rêvent …
En une période où notre monde est confronté
à des guerres en cours (ou à venir),
à des poussées d’islamistes conquérants,
à une volonté latente de « mettre à mal l’Occident » ,
à des tensions « mortifères » au sein même de nos démocraties, de nos pays voire même de nos quartiers
et à une dégradation de tous les indices d’un dérèglement climatique dont le calendrier s’accélère de jour en jour,
la France est aujourd’hui affaiblie du fait de certaine(e)s « personnels politiques » qui la gouvernent ou qui voudraient la gouverner…
Quand, en un peu plus d’un mois, nous avons vu nous « quitter » 2 grands hommes qui ont marqué la France de leurs empreintes, Jacques Delors le 27 décembre et Robert Badinter ce 8 février,
on peut se dire que « l’ancien monde » tellement brocardé depuis 2017, avait de bons côtés sans avoir besoin de porter en bandoulière « sa jeunesse et sa nouveauté » (toutes deux relatives ), une jeunesse qui s’éloigne chaque jour et une nouveauté qu’on ne retrouve ni dans leurs discours, ni dans leurs comportements et encore moins dans leurs manœuvres qui ne sont là, la plupart du temps, que pour « gérer les postes de pouvoir ».
Si la majorité relative de M. Macron est bien malade
et si, avec elle, la France est aussi affaiblie à un moment où elle devrait être forte,
ce n’est pas mieux en ce qui concerne les oppositions.
Car si, certes, l’extrême « droite » populiste a le vent en poupe avec un total dans les sondages pour les élections européennes de ses 2 représentants qui se rapproche des 40 %… mais qui le souhaite vraiment ?… en dehors d’eux même… ,
la droite LR est bien malade, les socialistes en « survie artificielle »
et LFI, en cours d’éclatement du fait d’un chef qui « se plait à dézinguer » les prétendants à sa succession…
ce qui, après toutes leurs « insanités », se traduit dans les sondages qui les placent aux alentours de 7 %, noyés dans une gauche à moins de 28 %… ,
tandis que « la macronie au pouvoir » est en dessous de 20 % confirmant ainsi que « sa côte d’alerte » est largement atteinte,
ceci s’expliquant sans doute (et expliquant surement) par ce que je disais précédemment concernant le gouvernement ATTAL et « son difficile accouchement »…
J’en resterai là pour l’instant tout en redisant : » vraiment … tout ça pour ça ? « .
Ce serait sans doute presque risible si nous ne vivions pas une période aussi grave qui menace notre avenir et notre existence à moyen terme sinon à court terme, … à des dates moins éloignées de celles « qui avaient encore cours » il y a peu de temps, … de 2050… ou de 2030…
Ceux qui sont obsédés par 2027 ne devraient pas l’oublier…
comme aussi ceux qui sont déjà dans les « startings blocks » pour les municipales de 2026 qu’on a vu, ce vendredi encore, « s’agiter » en Conseil de la Métropole Européenne de Lille…comme on le verra peut-être mardi en conseil municipal
Toutes et tous devraient y penser et, comme on dit « changer de logiciel « … sans tarder
pour se redonner les moyens de nous défendre sur le plan extérieur et sur le plan intérieur
pour agir contre la dégradation de notre planète,
pour combattre les injustices, les misères et les inégalités,
pour défendre nos Démocraties, nos civilisations et les valeurs de notre occident,
pour moins gaspiller en vivant autrement sans vivre pour autant moins bien,
pour condamner et refuser toutes les formes de violences .
En ce 80ème anniversaire du Massacre d’Ascq et du Débarquement en Normandie des alliés pour libérer la France et l’Europe,
cela devrait être notre et nos règles de pensée, de vie et de conduite, si on veut éviter les mêmes horreurs, sinon en pire, que celles vécues au 20ème siècle
Cette angoisse m’étreint non pas pour moi, vu mon âge, mais pour nos enfants…
quand en terme « d’état d’esprit dominant », d’une manière plus générale encore, je repense à nouveau à des hommes comme François Mitterrand, Jacques Delors et Robert Badinter aujourd’hui disparus … et que je les compare à ceux d’aujourd’hui…
C’est alors que me reviennent ces mots de Simone Veil :
« Au fond, ce sont toujours aux faibles que l’on fait la morale tandis qu’on finit par blanchir les puissants »,
ce qui, pour moi, conduit à condamner au pire l’espèce humaine elle-même…,
d’où la nécessité absolue de changer de « logiciel », disais-je, dans tous les domaines, à tous les niveaux y compris dans nos vies quotidiennes et dans nos vies où toutes les formes de violences, y compris en direction des élu(e)s, s’accroissent « pour tout et n’importe quoi ».
J’en fais moi-même l’expérience et pas seulement de la part des islamistes pro-Hamas qui n’arrêtent pas de me harceler…
Pour l’instant « je tiens encore le coup »
mais il n’est pas sûr que ce sera « aussi simple » pour celle ou celui à qui je passerai volontairement ou non « le flambeau »… au plus tard en 2026… sinon avant…
Ce que j’espère, c’est que, moi aussi, lorsque viendra ce moment de « tirer ma révérence »,
je ne me sentirai pas obligé de me dire, après donc 48, 49 ou 50 ans d’une vie consacrée à ma Ville et à ses habitants… : « tout ça pour ça… ? »
Tout au long de ma vie, j’ai aimé écrire et ce, depuis 1960.