Carnet n°727 du 5 septembre 2022

« Il n’y a pas une minute à perdre »

Vus les enjeux, les incertitudes et les périls que l’on voit poindre à l’horizon en cette deuxième décennie du 21èmesiècle, une chose est sûre, même si tout le monde n’en est pas conscient y compris parmi  » les Princes qui nous gouvernent » ou qui voudraient nous gouverner, et ce, quelques soient les domaines : « Il n’y a pas une minute à perdre » !

C’est ce que nous a rappelé cette semaine sur LCI un ancien dirigeant de l’OTAN et de SHAPE en Europe : l’Europe n’a pas une minute à perdre pour se réarmer afin de faire face à une guerre  commencée en Ukraine par Poutine, une guerre qui, pour ce même Vladimir Poutine, est d’ores et déjà engagée contre l’occident via l’Europe… et donc destinée à s’étendre… et à durer

Quand on connait l’état de l’armement des forces conventionnelles de la France elle-même et bien sûr des autres pays européens ainsi que le temps qu’il faut pour relancer des outils de production d’armements, un temp qui se compte en années, oui, vraiment, « il n’y a pas une minute à perdre »

Il en est de même pour notre dépendance énergétique car même si on sait le temps qu’il faudra pour nous rendre moins dépendant des énergies fossiles et donc des pays producteurs dont la Russie… mais pas que d’elle…  il n’y a pas une minute à perdre  pour cesser de gaspiller l’énergie que l’on consomme, pour développer les énergies renouvelables et pour conforter nos outils de production d’électricité que sont les centrales nucléaires.

Là encore, on le sait, il faudra des années pour « améliorer » une situation qui est fruit de décennies de facilités, d’inconsciences et de lâchetés.

On fera un même constat pour tout ce qui a trait à l’alimentation (et à l’eau).

Quand on se souvient qu’il y a moins de 20 ans encore, l’agriculture française était excédentaire et que l’on voit qu’aujourd’hui  » la guerre de Vladimir Poutine «  fait  » exploser  » les prix des aliments partout en Europe comme si c’était l’Ukraine qui nourrissait il y a six mois encore les 27 États de l’Union, voire le continent africain et I’Inde… sinon même plus loin sur la planète, … on hallucine…,

On doit être conscient qu’il n’y a pas, là non plus, une minute à perdre quelque soient la durée et l’intensité de la guerre commencée il y a 6 mois, une guerre qui ne peut que durer et  » gagner « … en intensité.

Certes, pour l’énergie, l’alimentation et la défense on ne reviendra pas en quelques semaines sur les conséquences de toutes les fautes, les erreurs, les faiblesses et les lâchetés commises depuis au moins 3 décennies, mais ce n’est pas une raison pour ne pas engager dès maintenant toutes nos forces pour arriver, après quelques prochains mois très difficiles mais encore  » gérables  » sans lâchetés ni abandons supplémentaires vis-à-vis de ceux qui en veulent à nos libertés et même à notre existence.

Devrais-je ajouter à cela, après tous les constats cet été des conséquences mortifères, si elles durent, du dérèglement climatique, qu’il n’y a pas une minute à perdre pour prendre toutes les mesures, même douloureuses, pour freiner ce dérèglement sachant que ces mesures auront aussi pour effet de réduire nos gaspillages de tous ordres et donc nos dépendances énergétiques et alimentaires. 

Et l’ancien Général, Michel Yakovleff, déjà cité, ex dirigeant de l’OTAN en Europe, de rappeler, avec bon sens, ces mots du Commissaire Générale du Grand Liban, le Général Gouraud  le 1er septembre 1920, à qui on répondait qu’il faudrait des centaines d’années pour reconstituer les forêts détruites de cèdres du Liban :  » alors,… il n’y a pas une minute à perdre  » .

Somme toute, si dans tous ces domaines il nous faudra beaucoup de temps, c’est une raison de plus de cesser d’en perdre « ne serait-ce qu’un minute ».

Face à ces périls, je le disais en tout début de ce carnet, « les Princes qui nous gouvernent » et ceux (celles), qui rêvent de nous gouverner, en vivant et en gérant des calendriers à la fois plus courts et plus longs et donc dans les 2 cas mal adaptés aux enjeux rappelés qui  impliquent des décisions à court terme difficiles pour assurer le long terme, 

ces princes qui nous gouvernent ou qui voudraient nous gouverner, disais je, semblent vivre dans un autre monde politique

ce qui, en France, risque de nous conduire dans les prochaines années à « un paysage politique » où surnageraient les restes encore en place d’une forme de macronisme encadrée par 2 appareils de type « NUPES », l’un autour de Jean-Luc Mélenchon et de ses gardes rouges, l’autre autour de Madame LE PEN et des siens…

Je le dis avec gravité au risque de multiplier mes adversaires venus de ces camps au départ opposés mais finalement au moins sur leurs stratégies respectives  :

Il n’y a donc plus (là non plus) une minute à perdre  pour espérer que d’un côté se reconstitue une droite Républicaine et de l’autre une Social Démocratie moderne.

L’appel de Bernard Cazeneuve de ce dimanche 4 septembre va dans ce sens même si sa réussite est loin d’être assurée vu l’état des forces de chaque côtés, les intérêts des uns et des autres, ainsi que les attentes de nos concitoyens souvent « pétris » de contradictions…

Du côté des LR ce ne sera pas facile car si un(e) Président(e) est élu(e) « sur la droite de ce qui leur reste » , cela pourrait renforcer les ambitions social démocrates,

si ce(tte) Présidente surgit de son aile centriste, cela risquera de renforcer les manœuvres de Madame Le Pen

On le voit, comme je l’écrivais il y a une semaine:   » on sait qu’on ne sait jamais « , mais comme je le rappelais aussi,  » seuls les combats que l’on se refuse à mener sont irrémédiablement perdus d’avance !

Dans tous les cas, à tous les niveaux et quoique l’on pense par ailleurs,  » il n’y a pas une minute à perdre »  !

et j’ajoute qu’il faut aussi penser, parler et agir selon nos principes Républicains de Liberté, d’Égalité, de Fraternité et de laïcité, refuser la violence, la démagogie, les médiocres comportements (suivez mon regard , n’est-ce pas mesdames Sandrine et Ségolène ?)

Mon expérience, mon âge, mon absence d’ambition à ces stades de ma vie me permettent néanmoins d’y contribuer.

C’est ce que je fais et ce que ferai avec mes écrits et ma gestion villeneuvoise jusqu’à mars 2026 tout en contribuant à préparer  » l’esprit d’après »  et les équipes d’alors …

C’est, bien sûr aussi, pour mes valeurs ce que je ferai encore après mars  2026 tant que j’en aurai la force car si il n’y a pas une minute à perdre il nous faudra bien des années pour contenir d’abord et réduire ensuite les périls qui nous menacent, qui menacent notre Jeunesse et donc les générations à venir…

Somme toutes, pour en terminer aujourd’hui avec une dernière citation afin que chacun(e) en soit bien convaincu  : « J’adore ce qui n’est plus à la mode, un peu vintage, comme la loyauté, la fidélité et le respect. »

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