Carnet n° 612 du 22 juin 2020

« Des chiffres et des lettres »

A 6 jours d’un deuxième tour d’une élection municipale quelque peu « hors sol » vu qu’il se déroulera 3 mois après sa date initialement prévue pour les raisons que l’on sait, au soir donc, le dimanche 28 juin, d’un 6ème jour où les chiffres des résultats scelleront le sort voulu pour moi par l’ensemble des Villeneuvois(es) pour ce qui sera la dernière ligne droite de ma vie, au soir donc aussi où, en alternance avec des chiffres, les lettres des commentaires oraux et écrits s’égrèneront à Villeneuve d’Ascq comme dans 4779 autres communes qui représentent plus de 16 millions d’électrices et d’électeurs, (soit 35 millions de Françaises et de Français),

c’est le nom d’une des plus anciennes émissions de télévision encore diffusée, « Des chiffres et des lettres », qui m’a inspiré le titre de mon 612ème carnet de ce 22 juin 2020,

des chiffres et des lettres qui auront égrené tout le long de cette année 2020 depuis, le 25 février, les 50 ans de la nouvelle ville de Villeneuve d’Ascq, mon 75ème anniversaire, le 27 février, un âge que mes adversaires m’ont souvent reproché, faute sans doute de trouver d’autres arguments et éléments de critiques, mes 44 ans au service de Villeneuve d’Ascq depuis le 27 février 1976, mes 6 mandats de Maire, mes 10 élections victorieuses à Villeneuve d’Ascq dont 6 en tant que Maire, 2 en tant que Conseiller Municipal et 2 en tant que Conseiller Général du canton de Villeneuve d’Ascq (qui correspondait alors très exactement aux limites territoriales de la ville),

10 élections donc avant de faire 46,7% au premier tour du 15 mars 2020,

des chiffres qui montrent que non seulement la référence à l’âge n’est pas digne (et je pèse mes mots) de celles et ceux qui s’y livrent mais que ma longévité validée par 10 scrutins, voire 11, aurait pu éviter aux verts/FI la formule particulièrement grossière de « monarchie municipale ».

Oui, j’en profite pour le redire, je suis un social-démocrate et un homme de Progrès depuis toujours.

Je n’ai jamais « retourné ma veste » et si j’ai quitté le PS en 2001 pour créer en 2002 un grand mouvement au service et avec les gens de progrès, « Rassemblement Citoyen », c’est parce que je ne supportais déjà plus des attitudes, des méthodes et des mimiques politiques qui, 18 ans après, ont fait ce qu’est devenu le monde politique d’aujourd’hui et son large rejet par nos concitoyens…

Homme de Progrès et homme de Rassemblement, j’ai toujours été, je le reste, je le resterai et j’en suis fier !

Des chiffres qui me concernent directement mais des  chiffres  aussi, et donc aussi derrière eux « des lettres », que mes adversaires ignoraient, (le débat sur France 3 l’a montré mercredi dernier) soit comme la candidate Verte/FI vu qu’elle est professionnellement lilloise, en tant qu’attachée du groupe des verts lillois à la MEL,

soit, en les déformant délibérément comme mon autre adversaire au nom des LR, « des macronistes, voire dans le même « équilibre », (fragile) d’un Xavier Bertrand, Président de Région (qui ne fut pourtant élu à la Région que parce que des hommes comme moi ont voté pour lui contre Madame Le Pen en 2015, un Xavier Bertrand qui, d’ailleurs, fait pression sur nous pour nous faire dépenser encore plus à la Rose des Vents tandis que sa Vice-Présidente candidate à VA affirme vouloir le contraire…

Des chiffres, oui des chiffres parmi les plus significatifs, des chiffres donc, parmi bien d’autres, avec derrière eux des lettres qui prouvent et illustrent « la belle et grande ville rayonnante qu’est Villeneuve d’Ascq » aujourd’hui, elle qui lors de ma première élection n’avait même pas de budget et qui était menacée d’absorption par Lille, une absorption d’ailleurs préparée alors avec la complicité d’une partie de la droite villeneuvoise d’alors (dont n’était pas heureusement le Maire Jean Desmarets à qui j’ai succédé en mars 1977).

Villeneuve d’Ascq, ses 2600 hectares dont 1000 hectares (10 000 000 m2) d’espaces verts, de nature, de bois et forêts, de lacs, de jardins familiaux, aires de jeux et d’espaces agricoles, sauvés par moi d’une urbanisation intensive, la Ville nouvelle prévue au départ devant nous mener à près de 120 000 habitants ce que j’ai alors refusé… et on imagine avec quels « risques » et dans quelles conditions vu les sommes d’argent astronomiques qu’auraient générées « tout ou partie » de ces 10 millions de m2 s’ils avaient été bâtis même en partie.

Je me suis fait alors des ennemis dans le monde « du bâtiment » qui ne l’ont jamais oublié.

Si aujourd’hui, par exemple, le secteur du Héron avec sa diversité naturelle et sa beauté magique existe, c’est grâce à cela ! Si, par ailleurs, les 100 hectares entre Ascq et Tressin resteront agricoles, c’est grâce à cela et à ma décision.

Et donc si demain on pourra développer sur ces terres dans notre ville des cultures bio, saisonnières et (où) de proximité, c’est grâce à cela. Voilà la vérité Mesdames !

Une de mes adversaires l’ignore et on ne peut que le regretter. L’autre l’a effacé de son « logiciel »… mais on ne peut pas s’en étonner.

Parallèlement, parce que les citoyens ont besoin de travail et besoin de se loger, Villeneuve d’Ascq c’est aussi la première ville en termes de bureaux et donc d’activités économiques développées sur essentiellement des friches et des terrains industriels abandonnés. Idem pour ce qui est des logements, par exemple des logements Bd Montalembert et à la Maillerie au Breucq sur le site des 3 suisses, des logements dont ont besoin nos concitoyens de tous âges pour éviter d’ailleurs un étalement urbain que disent dénoncer les verts, un étalement destructeur d’espaces agricoles et source de pollutions générées par les déplacements, ce qui ne les a pas empêchés de s’opposer à la reconversion de la friche industrielle Fourlégnies en logements Bd Montalembert.

Autres chiffres : 12,2 millions d’euros de budgets annuels pour 5 636 enfants dans nos écoles communales et donc 13 700 enfants et jeunes, (en comptant les 5636), qui fréquentent nos écoles publiques, nos lycées, nos collèges et les écoles privées… sans oublier bien sûr les plus de 40 000 étudiants à Villeneuve d’Ascq.

Voilà des chiffres, comme pour ceux des « espaces » précédemment rappelés, qui sont « uniques » en France pour des villes de notre taille, des chiffres auxquels je rajouterai : 500 000 repas annuels dans nos restaurants scolaires pour un budget de 11,3 millions d’euros (dont 8,6 millions d’euros à la charge de la ville, ses 25% de bio et plus de 20% de produits de proximité),

nos 17 centres d’accueil et de loisirs, nos CLSH durant toutes les vacances, nos centres de vacances (quand il n’y a pas de COVID 19) qui, au total, concernent, plusieurs milliers d’enfants et jeunes chaque année … sans oublier non plus nos crèches, nos multiples équipements sportifs, de loisirs, festifs, culturels, sociaux etc, et toutes les multiples activités associatives qui s’y déroulent.

Sociaux, disais-je, avec nos 45% de logements sociaux qui, je le rappelle 10 fois par jour, ne sont pas attribués par la mairie mais par les bailleurs via leurs commissions d’attributions, mais dont ensuite les attributaires attendent de bénéficier des nombreux services communaux dont ils ont besoin comme d’ailleurs tous les autres Villeneuvois, certes à des degrés bien sûr divers, encore que…

En effet, il en faut pour tous et il y en a pour tous, pour tous âges, pour tous moyens dont disposent les citoyens(ne)s et pour tous leurs choix de vie dans leur ville.

Des chiffres, oui et des lettres, oui et personne de bonne foi ne peut les nier ni nier ce qu’il a fallu faire pour y arriver, y rester et, avec eux, se développer et embellir notre ville avec des budgets équilibrés et des finances saines fruit de nos décennies de gestion.

Si certain(e)s les ignorent…, ils les apprendront peut-être un jour… s’ils ou elles restent… ce qui n’a pas toujours été le cas de mes adversaires électoraux.

Si d’autres les « manipulent », c’est plus grave… et en plus cela ne les empêche pas, elles aussi, de postuler à toutes les élections.

Mais en politique personne n’ignore cette citation « anonyme » :

« Calomniez, calomniez… il en restera toujours quelque chose… »,

une citation parfois utilisée avec un autre verbe :

« Mentez, mentez… il en restera toujours quelque chose »,

une citation anonyme, disais-je, mais dont on trouve l’origine chez Voltaire en 1736 qui écrivait :

« Il faut mentir comme un diable, non pas timidement, non pas un temps, mais hardiment et toujours ».

Les adeptes « historiques » du nouveau monde de la macronie connaissaient, usaient, voire abusaient de cette formule.

Les rallié(e)s de la dernière heure l’ont vite empirée (il faut dire qu’elles et ils avaient déjà eu de l’expérience au PS, chez les écolos et chez les LR)…

Quand je pense que sur le plateau de France 3, « mon adversaire des droites » m’a accusé de n’avoir rien fait durant le confinement alors que j’ai travaillé 14heures par jour, 7 jours sur 7 (en sacrifiant une partie de ma santé)

que j’ai pris avec mes équipes des centaines de décisions au gré des humeurs, injonctions et revirements de M. Macron, de son Premier Ministre, des ministres et de M. le Préfet,

que nous avons été à l’écoute des citoyens 24h/24 avec, en nombre d’appels, (des chiffres qui parlent) 1296 en mars, 4538 en avril, 10541 en mai, 7722 en juin, soit plus de 24 000 au total, sans compter tous les aînés que nous avons appelés, (plus de 12000 appels)

que j’ai réussi à faire acheter, à nous faire livrer et à distribuer des masques gratuitement à tous les Villeneuvois, ce que la Région et sa Vice-Présidente n’ont fait qu’en dépassant largement ses délais annoncés et surtout grâce à nos distributeurs,

que, pour tous cela, en ajoutant des aides financières et alimentaires à des milliers de familles villeneuvoises les plus modestes, « l’ardoise » pour la ville se chiffre en centaines de milliers d’euros, (et on en est fiers !),

oui, je l’avoue, face à une telle effronterie indécente, j’ai eu du mal à garder mon calme.

Dois-je enfin… et malheureusement je le dois, dénoncer l’État et son représentant qui laissent s’installer en dehors de l’aire pour gens du voyage (que la loi nous impose et que nous avons contrairement à beaucoup d’autres communes), en 8 endroits différents dans la ville, des implantations illicites, la dernière, pas plus tard que samedi, en plein parc urbain sous le regard de la Police nationale, de plus de 130 caravanes qui, après avoir cassé les barrières, transforment les sites en champs de détritus et ce, comme ils laissent faire les Roms au nombre de plus de 200 dans des conditions encore plus innommables ?

Je comprends les colères des riverains même si je souffre de les voir souvent me reprocher de ne pas réussir à faire ce que la loi ne m’autorise pas de faire.

Alors très crûment je pose la question :

Est-ce de l’incapacité de faire de la part de l’État et du Préfet ?

Où une volonté de nuire à la veille des élections ?

Je l’ignore mais je serais tenté de répondre « les deux mon capitaine ! » (avec un sourire si ce n’était si grave de la part de l’État).

Si j’ajoute à cela « un bruit qui court » de préavis de grève dans les écoles, cantines et CAL, CLSH, lancé par un ou des syndicats à 2 jours des élections, je suis bien obligé de me dire que « les hasards ont bon dos » et que ce que l’on n’a pas réussi à me faire depuis 3 ans…, c’est-à-dire disparaître, ils pensent encore y arriver dans 6 jours et ils s’en donnent les moyens … sans vergogne.

J’en ferai le bilan et les comptes le 28 juin au soir … et le lendemain lundi « à coups de chiffres et de lettres »…

Une chose est sûre : dans tous « les camps politiques villeneuvois » beaucoup rêvent à un retour partisan de notre ville entre les droites multiples, les verts, les insoumis, et quelques autres dans les antichambres avec, à la clé, un « dépeçage politique » de Villeneuve d’Ascq, redevenue « chair à canon » des rapports de force à la MEL où les verts lillois aimeraient, eux aussi, élargir leur espace chez nous, les insoumis conforter une « extrême gauche populiste » qui a pris le maquis et des droites qui se déchirent « à qui mieux mieux »…

C’est pour essayer d’éviter cela à ma ville, qu’envers et malgré tout, j’ai tenu, je suis resté et que j’espère après dimanche prochain tenir, rester encore et pour cela en en ayant tous les moyens  … sinon….

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