Carnet n° 565 du 29 juillet 2019



« Le retour… »

Que les amoureux de filmologie se rassurent à l’heure de mon retour à Villeneuve d’Ascq, après 2 semaines de déambulation en France profonde et une semaine de visites de cinq de nos centres de vacances, leurs 200 jeunes accompagnés de 35 animatrices et animateurs, il ne s’agit pas pour moi, aujourd’hui 29 juillet, d’évoquer à ce propos, des titres restés célèbres comme « le Retour De La Momie », « le Retour du roi », « le Retour du Jedi » et encore moins « le retour du Héros » ou « le retour de Mary Poppins »… (LOL), mais plus simplement mon retour dans ma ville à 5 semaines de la rentrée et « accessoirement » à 7 mois et demi des prochaines Élections Municipales à Villeneuve d’Ascq comme partout ailleurs en France.

J’ai pu, à travers mes 4 carnets publiés en juillet, après celui du 1er juillet sous le titre « Ma part de vérité » via lequel, pour la première fois (et aujourd’hui la seule), je me suis exprimé avec douleur en réponse à des attaques dont je fais l’objet depuis des mois, destinées à m’abattre en tant qu’homme politique sans doute d’abord mais aussi en tant qu’homme … vue l’ignominie de l’accusation portée contre moi,

j’ai pu, disais-je, le 8 juillet avec Joachim Du Bellay, le 15 juillet avec Albert Camus et le 22 juillet avec Socrate, parler aussi des grands enjeux qui nous attendent et qui, plus modestement, m’attendent (quelle que soit la place qui sera la mienne d’ici quelques mois)

et qui portent en priorité sur l’avenir de notre planète, bien sombre si rien n’est fait très vite,

sur celui de nos valeurs mises à mal par les intégrismes et leurs violences, sur les conséquences d’un « tout libéralisme » en France qui nous fait gaspiller nos richesses faute d’un aménagement du territoire volontariste,

un « tout libéralisme » qui sacrifie l’avenir au profit du court terme et qui, en parallèle, met en cause nos 36 681 communes et leur 503 305 élu(e)s locaux, qui pourtant, assurent encore un minimum de stabilité et d’équilibre de nos territoires et ce, malgré une baisse constante des moyens de tous ordres mis à leur disposition.

C’est peu dire que, durant toute ma déjà longue vie, mes 74 ans d’âge et mes 56 ans d’activités professionnelles et électives, jamais je n’ai connu une période avec de tels enjeux, de tels dangers et j’ajouterai de tels dirigeants à travers le monde, politiques et économiques, aussi médiocres quand ce n’est pas pire…

Il y a de quoi trembler quand on écoute la plupart d’entre-eux sur les questions de  guerres et de Paix  comme sur les questions ayant trait à  l’urgence écologique de notre planète …

Et le pire, c’est qu’on ne voit pas comment arrêter cette dégradation que les modes de communication actuelle  et certains médias ne font qu’amplifier.

Chaque jour, chaque nuit, nous en fournit de nouveaux exemples : « le monde va droit dans le mur » et c’est à qui appuiera le plus sur l’accélérateur du véhicule qui nous en rapproche à très grande vitesse.

On me dira pour me rassurer que Socrate nous le disait déjà il y a 2500 ans et Albert Camus il y a 60 ans … et on est encore là, … certes, mais dans quel état ? et avec un noir horizon si proche qu’on se demande s’il est encore possible d’y faire quelque chose.

A défaut d’avoir une réponse à cette dernière question, et peut-être aussi parce que je me refuse à énoncer une réponse par trop pessimiste, je me contenterai de redire ce dont j’ai envie et que j’ai encore la volonté de faire durant le « temps compté » qui m’est peut-être encore imparti.

Au niveau des idées, des valeurs et des propositions pour contribuer, avec toutes celles et tous ceux qui en sont conscients, à éviter le pire en particulier dans tout ce qui concerne nos comportements, nos modes de vie… et de pensée…, je continuerai, quoi qu’il arrive, avec une expérience qu’on ne peut m’enlever, à témoigner et à écrire pour convaincre et à agir là où jeserai comme je l’ai toujours fait et le fais encore à Villeneuve d’Ascq pour « un mieux vivre » du possible, pour une ville nature et pour une ville solidaire et humaine.

A côté des discours « convenus », des petites phrases et des tweets, nous à Villeneuve d’Ascq on agit !

Qui peut ne pas se rendre compte que si, dans notre ville, on n’offrait pas encore aujourd’hui, malgré nos finances restreintes, des centaines de places en crèches, des journées en centres d’accueil et de loisirs par milliers, une restauration scolaire de qualité pour tous et par exemple cet été en juillet et en août près de 3000 places en centres de loisirs et 416 en centres de vacances,

qui peut, disais-je, ne pas se rendre compte de ce que serait « l’état de notre ville » et la vie de ses habitants si on ne le faisait pas ?

J’ai pu, une fois encore, le mesurer lors de mes visites de centres de vacances (commencées il y a 42 ans par Rémuzat), m’en féliciter en tant que Maire et surtout en féliciter toutes celles et tous ceux qui les organisent et qui les font vivre.

A Villeneuve d’Ascq, on organise des vacances mais pas que … on offre des découvertes qui donnent des rêves, des envies, des ambitions… et qui donc contribuent à construire des adultes plus épanouis et moins repliés sur eux-mêmes.

C’est important pour nos enfants et pour nos jeunes mais j’ajouterai que c’est aussi important pour les aînés villeneuvois.

Il suffit de voir le succès des activités organisées par « la Maison des Aînés » et son association l’ABLAV, par l’ARPET et par nos clubs de quartiers.

S’il est de bon ton de dire : « l’important c’est l’humain ! » ou « l’humain d’abord ! »

Comme il l’est de proclamer des ambitions écologiques et de ville nourricière pour VA,

il est bon de rappeler ce que nous avons fait, ce que nous faisons et ce que nous préparons encore dans ces domaines à Villeneuve d’Ascq !

A 7 mois et demi des prochaines Élections Municipales des 15 et 22 mars 2020, il m’a semblé utile et nécessaire de le redire aujourd’hui 29 juillet 2019.

Quant au rôle qui sera le mien d’ici là et au-delà, sous quelque forme que ce soit, je veux aujourd’hui dire clairement que si, le 4 février dernier, j’avais annoncé que je serai encore candidat, les attaques et les manœuvres diverses dont je fais l’objet et dont les gravités ne sont pas minces ni dans leurs objets, ni par leurs auteurs, ni par leurs « accompagnateurs » (il suffit pour s’en convaincre de relire mon carnet du 1er juillet), m’amènent à conditionner une éventuelle candidature sur 2 plans :

1 – sur un plan personnel d’abord : en aurais-je encore la force et les moyens, blessé que je suis au plus profond de moi-même, comme seul je peux le vivre et le ressentir ?

2 – une liste municipale de large rassemblement pourra-t-elle être constituée à l’image de l’équipe EPVA / RC, qui va d’élu(e)s votant « France Insoumise » jusqu’au centre droit et à des élu(e)s votant pour M. Macron… une liste à cette image mais, je l’espère, plus représentative encore d’une large majorité de Villeneuvois(es) ?

Je le souhaite mais ce ne sera pas simple et je suis loin d’être sûr que, dans le contexte actuel, cela sera possible.

Pour essayer de concilier tous ces éléments et le calendrier qui fixe à la date du 1er septembre 2019 le début de la période de 6 mois qui nous séparera du 1er mars 2020, je demanderai à mon adjoint Sylvain Estager dont chacun(e) connaît les qualités et dont je connais la loyauté, de constituer et de réunir un groupe de travail représentatif de EPVA (Ensemble pour Villeneuve d’Ascq) pour :

1 – Affiner et rédiger un Projet électoral résultat du travail de nos militants RC.

2 – Travailler à bâtir une liste intégrant la continuité et l’ouverture sans esprit de supériorité ni de domination mais avec une exigence de loyauté respectant les différences de chacune et de chacun.

Quant à moi, selon la manière dont il me sera « répondu » sur ces 2 plans ci-dessus rappelés, je verrai, le moment venu, quels choix personnels je ferai :

  • soit de mener la liste EPVA 2020 pour terminer ma tâche durant sans doute un demi-mandat
  • soit d’y figurer pour pouvoir continuer à jouer un rôle à la MEL
  • soit de n’y être pas tout en la soutenant
  • soit même enfin de ne pas la soutenir si elle ne correspondait pas à « l’esprit d’ouverture et de Rassemblement » sans lequel Villeneuve d’Ascq ne pourrait assurer la pérennité de sa place à la MEL et ses différences pour « le mieux-être » de ses habitants.

Il me resterait alors la possibilité de me réciter Joachim du Bellay :

« Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage…

et puis est retourné, plein d’usage et raison, vivre…. le reste de son âge »,

tout en continuant à me battre, jusqu’à mon dernier souffle, pour mes valeurs et mes idées,

sans jamais ni me taire, ni me soumettre à qui que ce soit.



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