Carnet n° 175 du 9 janvier 2012

« Suis ton cœur pour que ton visage rayonne »

A l’ouverture d’une année 2012 dont je redirai une nouvelle fois qu’elle est, davantage sans doute que bien d’autres, porteuse de périls, d’angoisses mais aussi d’espoirs,

j’avoue ma perplexité face au spectacle donné et aux propos tenus à Domrémy par Monsieur Sarkozy et en écho à Paris par Madame Le Pen à l’occasion d’un pré-supposé 600ème anniversaire de la naissance de Jehanne d’Arc…

A un moment où le monde s’agite, se bouscule et que les rapports de forces économiques, financiers, religieux, politiques se croisent en se heurtant, l’évocation de « la pucelle d’Orléans » fait davantage penser à l’État Français, son Maréchal et son retour vers un passé « mythifié » qu’au volontarisme et à la détermination du Général de Gaulle face aux crises.

Dans ce registre, sans doute, le FN et ses pères géniteurs sont imbattables…

Que la droite dite républicaine ou populaire ne l’oublie pas, car, même si tous les Français peuvent légitimement revendiquer toute leur Histoire et ses personnages, notre drapeau tricolore et notre Marseillaise, à trop en faire pour « aller chercher des brebis égarées », c’est « le troupeau » que l’on risque de perdre.

D’autant plus qu’à trop vouloir chasser sur des terres éloignées et grises, on légitime les chasseurs autochtones de ces territoires…

Tout cela ne grandit pas une campagne présidentielle qui mérite mieux que des « petites phrases » sans doute imprudemment lâchées « exploitées à l’agonie » par tous les ministres et cadres de l’UMP, « le pompon » revenant à Madame Nadine Morano dont le rictus à la TV avait des côtés d’un autre âge…, tout comme elle mérite mieux, cette campagne, que ces dernières « coutures » dans les circonscriptions PS ou UMP, sans oublier ces textes législatifs annoncés dans la précipitation (TVA sociale, taxe Tobin, etc…) alors qu’on sait très bien qu’ils n’ont aucune chance d’être mis en œuvre avant les élections prochaines d’avril, mai et juin.

Il suffirait pourtant aujourd’hui que l’État et ses gouvernants fassent leur travail en ajustant ses budgets aux réalités, en luttant contre la misère, contre le chômage (+ 1 million de chômeurs depuis 2007), contre la délinquance (17% de cambriolages en plus en 2011)… plutôt que de discourir !

Certes toute campagne électorale s’y prête… mais quand même…

la situation est trop grave pour « jouer avec le peuple » de quelque côté qu’on se place.

Ce dimanche matin à Lille, au pied de sa statue, pour le 16ème anniversaire du décès de François Mitterrand, j’y repensais :

Nos concitoyens ont besoin d’un Président garant de nos valeurs républicaines, réaliste et solide dans ses convictions (même si on ne les partage pas toutes) et jugé apte à mettre largement en œuvre les idées et projets sur lesquels il demande à être élu.

Dans la « foule des prétendants »… « cherchez l’intrus » en la matière…

A mon modeste niveau, durant toute ma vie et pour le temps qui me reste, je n’ai jamais eu d’autre comportement dans la fidélité à mes idées, à ma ville et à mes concitoyens.

Si Edgar Faure, en son temps, comme pour se défendre, avait déclaré : « Ce ne sont pas les girouettes qui tournent, mais le vent », il aurait pu constater que, aujourd’hui, les girouettes tournent plus vite que le vent…

Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas une girouette et que s’il me faut du temps pour prendre mes grandes décisions, quand elles sont prises… je m’y tiens… sans pour autant les annoncer (et j’ai déjà pris toutes mes décisions pour 2012).

Au demeurant, qu’on n’attende pas que je les annonce lors de mes vœux de dimanche prochain.

Contrairement à beaucoup d’autres, mes discours en la matière sont d’abord des messages de vœux pour nous Terriens, Européens, Français et Villeneuvois, plutôt que des programmes et déclarations politiques, et surtout sans oublier la dimension humaine d’un vœu qu’on formule à la personne et aux personnes à qui on s’adresse.

On l’aura compris, ce n’est pas en 2012 que je changerai, que j’aurai « l’échine plus souple » et la volonté moins tonique…

Alors certes, avec le temps qui passe, je gagne sans doute en modestie et sérénité.

Quand le temps commence à se compter, on n’a plus le droit de le gaspiller.

Mais je ne perdrai pas mon franc-parler et on peut s’en convaincre en consultant mon blog dont la fréquentation a passé les 20 000 visites en 3 mois.

Je terminerai ce 175ème carnet qui n’a pas abusé des citations par des mots attribués à la « sagesse égyptienne » et que je ne reprendrai ici que parce que je les trouve beaux, en écho au concert du nouvel an de dimanche à l’Espace Concorde au son des valses de Vienne, 

« Suis ton cœur pour que ton visage rayonne durant le temps de ta vie ».


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