Carnet n° 460 du 26 juin 2017

Champ de ruines ou champ de bataille ?

 

Il est de bon ton dans les médias et chez les commentateurs politiques de parler de « champ de ruines » à propos du paysage politique français à droite comme à gauche après les élections présidentielles et les élections législatives d’avril, mai et juin 2017.

Je ne crois pas l’image juste. Un champ de ruines est inerte et silencieux et, aussi douloureux soit-il dans ses causes comme dans ses conséquences, il arrive très vite le moment où il ne suffit plus que de le déblayer pour enfin reconstruire…

Pour parler de l’état du paysage politique français, il me semble qu’il faut mieux parler d’un champ de bataille couvert de morts, de mourants et de blessés, avec des cris et des hurlements et, bien sûr, des vaincus que les vainqueurs achèvent…

Alors que les électeurs français ont tranché démocratiquement et très nettement, la violence verbale et écrite, en particulier sur les réseaux internet, n’a jamais été aussi grande. Les battus se déchirent, les vainqueurs sont déjà condamnés pour des décisions qui n’ont pas encore été prises, les partis politiques classiques ont explosé et celui du Président Macron peine à prouver ses différences par rapport aux anciens partis…

On se souvient de la fable de Jean de la Fontaine « Les animaux malades de la peste » et de ses vers célèbres :

« Ils n’en mouraient pas tous mais tous étaient frappés ».

J’ai même personnellement été traité de « vieux sénile » sur Facebook pour avoir osé critiquer, certes vertement, J.L Melenchon et ses gardes rapprochés à la vue de « leur photo de groupe » prise à l’Assemblée Nationale après sa « saillie » contre notre drapeau Européen…

J’en ai certes déjà vu d’autres à mon propos sur ce réseau… mais quand même… et je ne parle pas du terme de « traitres » utilisé « à volonté » entre les anciens « amis politiques (sic) » …

Et pourtant les réalités sont là qui n’épargnent personne.

Au FN, c’est la guerre des chefs sur fond de déchirements au sein du clan Le Pen.

A droite les LR-UDI, ou tout du moins ce qu’il en reste, alternent « implosion » et « explosion » entre les UDI, les LR historiques, les « constructifs » et les « deconstructifs ».

L’extrême gauche est divisée « sous le fouet » d’un Mélenchon dont la tête a tellement enflée qu’il en oublie qu’il n’a que 16 députés et que même le PCF a refusé de passer sous ses fourches caudines en créant son propre groupe.

Des nationalistes (qui ont sans doute le même amour pour la France qu’une élue F.I. devenue célèbre en déclarant qu’elle refusait de dire « Vive la France » !), des régionalistes… et quelques autres… dont on attend de savoir ce qu’ils comptent dire ou faire au Parlement …

Un Modem, « phénix qui renait de ses cendres », avec 45 sièges et un François Bayrou de retour à Pau.

Un PS au plus profond du gouffre avec 29 élus PS/PRG/Verts (10 fois moins qu’en 2012) dont on ne sait pas encore s’ils resteront ensembles.

Une « République en marche » forte de 308 élu(e)s qui, sans doute, « se cherchent », certain(e)s disant déjà qu’ils ne seront pas des godillots ni des « machines à voter » … (ça sent le frondeur…).

Personne, je le dis personne, n’a échappé ni n’échappe à la tourmente. Même à Rassemblement Citoyen, les dernières élections auront sans doute laissé des traces en raison de certaines expressions et attitudes qui ont conduit pour partie à l’élimination d’Audrey Linkenheld et donc à l’élection « d’un insoumis » dans la 2 ème circonscription comme ce fut le cas dans la 1ère circonscription après l’appel des socialistes et du FN à voter pour un Mélenchoniste.

J’ai croisé ces deux nouveaux députés dans la gare Lille Flandres entourés de leurs gardes rapprochées…et « j’ai ressenti comme un malaise »…

C’est pourquoi je m’interroge :

« Reste-t-il ? », et j’ajouterai « me restera-t-il ? » un « espace politique » entre « la République en marche », ses alliés et ses ralliés à tous les postes de commandes d’une part,

et l’activisme des « insoumis » prêts à tout pour exister malgré un PCF renaissant et dans l’attente d’une Social Démocratie, humaniste, sociale, citoyenne et Européenne ?

J’en doute à court et peut être même à moyen terme… mais je l’espère encore… et je verrai si je peux encore y contribuer sous le signe ou non de RC, avec celles et ceux qui le souhaiteront encore, RC, un mouvement  où « Il n’est pas nécessaire d’être d’accord sur tout pour bien travailler ensemble », à condition de partager la même éthique…

 

Je le ferai avec des règles simples :

Je souhaite, je le répète, pour la France et les Français, la réussite du Président Macron.

Je soutiendrai ce que je jugerai positif pour assurer cette réussite.

Je discuterai ce qui me semblera moins positif.

Je m’opposerai à ce que jugerai négatif…

et, dans tous les cas, sans à priori, sans idéologie ringarde ni calcul politicien.

En attendant, il me reste Villeneuve d’Ascq dont l’activité, les dossiers et les enjeux suffisent à occuper ma vie… tant que j’en aurai la force et pour autant que j’en aurai les moyens.

J’y verrai plus clair après la période estivale…

En attendant, disais-je, il y a Villeneuve d’Ascq, un week-end passé « hors normes » avec au Stadium une équipe de France d’athlétisme qui « arrache sur le fil » de la dernière épreuve sa 3 ème place aux Championnats d’Europe et au Grand Stade le « North Summer Festival » qui a fait la joie de dizaines de milliers de jeunes spectateurs,

sans oublier toutes les manifestations habituelles, braderie du Bourg, concerts, Musées, LAM, fêtes diverses etc…et, bien sûr, nos jubilaires mis à l’honneur pour 50 et 65 ans de mariage.

Rappelons le à ceux qui refusent encore de le voir : c’est notre ville et nos services qui ont assuré l’essentiel de « l’intendance » pour éviter les problèmes, les frictions et des désordres toujours possibles et ce, sous mon regard et sous celui d’une bonne équipe d’élu(e)s au cœur de notre majorité et ce, « tout en devant toujours jouer des coudes » vis-à-vis des champions (ou championnes) de la récupération, du « déni de réalité » et du « pousses toi de là que je m’y mette ! »…

Au bout de 40 ans, j’aurais pu espérer voir cesser ces petits jeux mesquins… mais j’ai dû encore le constater : « il ne faut jamais baisser la garde » !

Rappelons enfin, et pour en terminer, que Villeneuve d’Ascq soutient la candidature de Paris aux JO de 2024 (comme nous l’avions fait il y a 20 ans pour les JO 2004 à Lille) et que nous sommes associés à l’action de toutes les villes et collectivités du Monde qui soutiennent la COP 21 pour sauver notre planète envers et contre les manœuvres indignes de Donald Trump et tous les autres égoïsmes mortifères.

Comme quoi, comme aimait à le dire François Mitterrand : « Il y a toujours un avenir pour ceux qui pensent à l’avenir »

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