Carnet n° 458 du 12 juin 2017

« La déferlante »…

 

Bien sûr, si on s’y attendait et si je m’y attendais (il suffit de me relire pour le vérifier), pour autant « la déferlante » qui a bousculé notre paysage politique français ce dimanche a pris une ampleur inattendue par sa violence.

 

Si, en effet, beaucoup des responsables du désastre politique actuel à gauche en ont très justement payé le prix, d’autres député(e)s, à l’image d’Audrey Linkenheld, « qui avait fait le boulot » pour lequel ils et elles avaient été élu(e)s ont été emportés par cette même déferlante.

C’est injuste même si c’est à l’image de « la politique »…

 

Le PS, sous sa forme actuelle, est mort, les Verts « intégristes » sont devenus « une espèce en voie de disparition », les communistes revivent tout doucement tandis que JL Mélenchon (dont on peu difficilement dire qu’il symbolise le renouveau en politique) va essayer de gérer son petit patrimoine politique entouré de « gardes rouges » qui, à minima, m’inquiètent…

 

« La République en marche », une fois passée l’euphorie de la victoire, va se heurter aux réalités de l’exercice du pouvoir.

 

Les LR-UDI vont sans doute éclater et le FN, heureusement, voit déjà « son plafond » descendre, ses dirigeants actuels contestés et une nouvelle génération plus dure dans son idéologie réactionnaire, pousse les anciens vers la sortie…

 

Oui la déferlante d’hier aura sans doute conforté à court terme le Président Macron même si, pour lui, le plus dur reste à faire, sachant, par ailleurs, que « le champ de ruine » qui l’entoure maintenant se révélera vite comme un handicap en laissant le champ libre à la contestation de la rue…

 

Depuis son élection en mai dernier, je n’ai jamais cessé de répéter que je souhaitais sa réussite pour la France et les Français mais que s’il avait parfaitement réussi son entrée, il ne devait jamais oublier qu’avant de faire près de 66% contre Madame Le Pen au deuxième tour des Présidentielles, il avait fait au premier 24% des votants (et donc 18% des inscrits) tandis qu’hier pour le premier tour des législatives ses candidats, avec 32% des votants représentent 16% des inscrits…

 

Cela ne permet à personne de contester sa et leurs légitimités mais cela doit lui éviter d’être aveuglés. Il n’a pas de blanc-seing pour casser ce qui fait encore le ciment de notre société française même si les Français lui ont donné le mandat de faire des réformes pour nous sortir de certaines paralysies et certains sables mouvants…

 

Tout cela, je tenais à le répéter.

 

Je soutiendrai donc tout ce que je penserai devoir et pouvoir soutenir et je discuterai le reste.

Surtout, j’essaierai de contribuer, à mon modeste niveau, à la reconstruction d’un « pôle social démocrate » dont notre pays ne peut se passer aux côtés de toutes celles et de tous ceux qui le voudront…

 

Quant à notre Région des Hauts de France, à la Métropole Lilloise et à notre Département du Nord, je souffre de voir la gauche en perdition et j’en veux à ses dirigeants qui, soit par laxisme, soit par arrivisme ou soit par excès de populisme de langage ont conduit à ce que, dimanche prochain, il n’y ait plus aucun député socialiste … du jamais vu depuis le début de la 3ème République…

 

J’ose espérer qu’elles et ils en sont conscients mais je suis loin d’en être sûr !

 

Reste Villeneuve d’Ascq et quelques autres villes dont Mons en Baroeul,

reste Rassemblement Citoyen,

restent des hommes et des femmes qui ont toute ma confiance comme Audrey Linkenheld, Patrick Kanner, Ruddy Eelegest, Marc Godefroy et, heureusement encore, beaucoup d’autres élus et surtout beaucoup de militants dévoués.

 

Le terreau existe donc encore qui sera bien utile après qu’on aura labouré en profondeur une terre meurtrie…

 

Rendez-vous nous sera donné dès l’après septembre 2017 !

 

J’en resterai là pour aujourd’hui en rappelant simplement que si ce dimanche électoral m’aura, moi aussi, secoué, les manifestations et fêtes qui se sont déroulées à Villeneuve d’Ascq sous le soleil m’auront permis de tenir debout dans une sérénité conserver : braderies, tournois sportifs en football et rugby, concerts chorales, festival de danse, meeting d’athlétisme, kin-ball, tir à la carabine, barbecues, fêtes d’écoles, handisport, fête du Terroir etc…

sans oublier, bien sûr, Asnapio et ses 1300 visiteurs, le concert des Vieilles Canailles au Grand Stade et les festivités autour des 40 ans de la piscine du Triolo.

 

C’est tout cela qui me donne encore l’énergie nécessaire (que peu de citoyen(ne)s me contestent)… et que j’entends continuer à mettre à la disposition de toutes celles et de tous ceux qui me font confiance.

J’en terminerai donc avec 2 citations :

L’une à l’intention des battus d’hier et de demain :

 

« La pire erreur n’est pas dans l’échec mais dans l’incapacité à dominer l’échec »

 

L’autre à l’intention de nous tous :

 

« Quand on est dans l’action, il n’y a pas d’immenses déceptions »

 

Elles sont toutes deux de François Mitterrand qui savait de quoi il parlait et qui reste pour moi un modèle.

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