Carnet n° 437 du 16 janvier 2017

« Jamais las de guetter dans l’ombre la lueur de l’espérance »

Curieuse semaine que celle que je viens de vivre, qui m’aura valu de passer par les teintes les plus sombres du temps avec heureusement, ici et là, quelques rayons de soleil qui m’ont fait entrevoir quelques bribes d’arc-en-ciel…

Commencée le dimanche 8 janvier par une cérémonie particulièrement chaleureuse de vœux à l’hôtel de ville où les manifestations d’amitiés et de soutiens à mon égard n’ont pas manqué, elle m’a fait tomber dès le lundi 9 dans une situation que je n’aurai jamais cru connaître à ce stade de ma vie, de par la plainte d’une élu(e) du parti des LR du conseil soutenue par « sa cheffe » qui m’ont conduit dans le cabinet d’un juge d’instruction en portant plainte contre moi parce que le FN avait publié en novembre 2015 dans la page des groupes du bulletin « la Tribune », un article qu’elle avait jugé diffamatoire… ( au nom de la loi de 1881 sur la presse)… alors qu’un bulletin municipal est bien différent d’un journal et que l’expression libre des groupes politique y est obligatoire de par la loi…. Ce n’est pas injuste, c’est hallucinant ! Surtout quand on lit par ailleurs tout ce qui s’écrit, en particulier contre moi.

Que « tous les personnages des fables de La Fontaine » se rassurent ou s’inquiètent, je me battrai non seulement pour défendre mon honneur mais surtout pour lever cette contradiction législative qui fait que le Maire peut être poursuivi pour diffamation même sans en être l’auteur ou pour acte de censure s’il s’oppose à la publication d’un texte qu’en conscience il jugerait diffamatoire….

Que de temps perdu Mesdames et Messieurs les élu(e)s LR et que de dépenses inutiles !

Mais c’est ainsi aujourd’hui en politique… quand on n’a pas de bonnes raisons de critiquer, on attaque l’homme ou la femme par tous les moyens… même les plus vils…

Et tout cela dans un monde dangereux de par la folie des hommes et dans une France que décrivait déjà ainsi Charles de Gaulle :

« Vieille France, accablée d’Histoire, meurtrie de guerres et de révolutions, allant et venant sans relâche de la grandeur au déclin par le génie du renouveau… mais jamais lasse de guetter dans l’ombre la lueur de l’espérance ».

Le coup de massue de lundi tombé sur ma vieille tête, la semaine s’est poursuivie sur tous les plans avec de bons et des moins bons moments, des cérémonies de vœux un peu partout qui m’ont permis de rencontrer des citoyens souriants et solidaires, des vœux au personnel communal de VA et à celui de la MEL où on a pu rendre hommage aux artisans,  que ces fonctionnaires sont, des services publics à l’heure où la droite veut les raboter, sinon les briser, deux débats télévisés à la primaire du PS où on a plutôt vu et entendu des responsables de « la gauche du gouvernement » réalistes dans leurs rêves et promesses qui, comme le disait Michel Rocard, « parlaient vrai et avaient quelque chose à dire ».

Cela ne rassure pas quand au risque avéré de disparition d’un candidat pour lequel je pourrai voter au 2^ème tour des Présidentielles mais cela rassure quand même quant aux potentiels de certains responsables issus de ce même camp que ce soit au PS, chez certains écologistes, au parti radical de gauche voire dans des plus petits mouvements comme Rassemblement Citoyen.

En dehors de cette primaire, Jean Luc Mélanchon continue à enflammer ses supporters et Emmanuel Macron à remplir des salles comme le Zénith de Lille avec 5000 (et plus) citoyennes et citoyens venus le supporter ou simplement l’écouter.

Et dire qu’avec autant de richesses d’idées et d’enthousiasmes, faute de s’entendre entre eux, ils risquent de faire venir le FN au pouvoir, M. Fillion faisant tout pour écarter l’électorat de gauche de toute envie de voter pour lui, même « pour sauver la République ».

Alors je le répète, j’irai dimanche voter à la primaire du PS pour montrer qu’il y a encore même au PS « un peuple de gauche » sans avoir aujourd’hui encore décidé du nom de celle ou de celui pour qui je voterai…

Quant aux élections Présidentielles je voterai pour celui, non pas dont les idées seront nécessairement les plus proches des miennes, mais pour celui qui aura des chances de m’éviter de devoir voter blanc faute de devoir choisir entre « la plus pire » et « le moins pire » au deuxième tour des Présidentielles.

Je ne referai pas ce que j’ai du faire en décembre 2015, à cause du PS : voter pour Mme Bariseau en votant pour Xavier Bertrand pour éviter Madame Le Pen… Si je ne les assimile pas, ils ont vraiment trop de points communs dans leurs façons d’être, de se comporter et de manœuvrer…

Et je le redis, jusqu’au bout de mes forces, je me battrai contre celles et ceux qui à droite comme à gauche voudraient remettre Villeneuve d’Ascq dans « leur escarcelle politicienne » !

Dans le reste de l’actualité locale, on a retrouvé, cette semaine encore, des AG d’Associations où on aimerait voir des élu(e)s qui ne cessent de dire du mal d’ elles… par idéologie, sectarisme ou ignorance… afin qu’ils ou elles cessent de dire n’importe quoi

Au grand Stade, Michel Seydoux a pris congé du LOSC en cédant la propriété du club à Gérard Lopez,

Au Palacium l’ESBVA ne nous a pas tout à fait rassuré…

Un peu plus loin de chez nous, tandis que François Hollande retrouvait les accents africains de ses prédécesseurs et qu’à Paris il réunissait une conférence sur le Moyen Orient sans les principaux intéressés, Donald Trump continuait à faire du Donald Trump et Vladimir Poutine du Vladimir Poutine…

Rien de bien nouveau, ni de bien rassurant…

Et pour commencer à terminer ce 437ème carnet j’adresserai aux « aspirants » issus du Camp du progrès en France, deux citations de Victor Hugo :

« Par l’Union vous vaincrez… soyez unis vous serez invincible »

« Osez ; le progrès est à ce prix ».

Je me permettrai aussi de leur dire que supprimer le « 49/3 » de la Constitution du Général de Gaulle, surtout si on introduit de la proportionnelle dans le mode de scrutin, « c’est s’assurer » une paralysie législative et une instabilité gouvernementale comme sous la 4^ème République…

Quant à créer « un 49/3 » « citoyen » à la sauce Hamon, s’est assurer le triomphe des lobbys qui, avec une telle disposition, auraient empêché la loi Veil, l’abrogation de la peine de mort et plus récemment le mariage pour tous…

Non Benoît Hamon, la Démocratie citoyenne ce n’est que le pouvoir donné à celles et ceux qui ont les moyens (de tous ordres) de se mobiliser pour défendre leurs intérêts ou leurs idéologies…

Oui Messieurs les « candidats », limiter le droit des citoyens de choisir leurs élus en limitant le nombre de candidats, c’est assurer un pouvoir renforcé aux appareils politiques qui, en contrepartie de l’allégeance de leurs élus leur permettront « un jeu de saute-mouton » d’un mandat à un autre sans véritable contrôle des citoyens durant toute leur vie.

Pour répondre enfin aux questions de ceux que mes références aux fables de La Fontaine interrogent  faute de vraiment les connaître j’en citerai quelques vers pour terminer.

« La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf »

« Une grenouille vit un bœuf

Qui lui semble de belle taille.

Elle qui n’était pas plus grosse en tout comme un œuf.

Envieuse, s’étend et s’enfle et se travaille

Pour égaler l’animal en grosseur…

…La chétive pécore

S’enfla si bien qu’elle creva !

:… »

« Les grenouilles qui demandent un roi »

« Les grenouilles se lassant

De l’État démocratique

Par leurs clameurs firent tant…

…

Donnez nous dit ce peuple un Roi qui se remue

Le monarque des dieux leur envoie une Grue

Qui les croques, qui les tue,

Qui les gobe à son plaisir… »

CQFD (c’est ce qu’il fallait démontrer)…