Carnet n° 432 du 12 décembre 2016

« Au cœur de l’œil du cyclone »

 

Si cette expression bien connue (et que j’ai déjà reprise dans un de mes 431 premiers carnets) a souvent été utilisée, c’est la plupart du temps «  à contre sens » pour dire que l’on est au cœur d’une tempête.

En fait « l’œil du cyclone est une zone de vents calmes et de temps clément au centre d’une circulation cyclonique, délimitée par un mur d’orages où les conditions sont les plus extrêmes ».

C’est ce que j’ai ressenti ces derniers jours et en particulier durant le week-end écoulé après la traversée d’un mur d’orages dont chacun aura senti la violence en lisant mon 431ème carnet titré « Écrire c’est hurler sans bruit » et avant, sans doute, d’en traverser un nouveau dans un avenir plus ou moins proche.

C’est pourquoi j’ai goûté pleinement « ces moments de vents calmes et de temps clément » car finalement ce que l’on appelle « un Grand Bonheur » c’est souvent une somme de petits bonheurs qu’il faut goûter pleinement pour mieux affronter ensuite les grands vents, les froids, les brouillards et les tempêtes.

 

Je n’irai pas jusqu’à dire, comme Albert Camus, qu’  « au milieu de l’hiver j’ai découvert en moi un invincible espoir » (d’autant que l’hiver ne commencera que le 21 décembre prochain), mais j’ai sans doute ressenti que j’avais toujours en moi une grande force et une capacité intacte de renverser les obstacles que certaines et certains sur le plan privé comme sur le plan public s’emploient à dresser devant moi…

 

Et dans ces journées de temps calme au cœur d’un véritable cyclone, j’ai ressenti comme un geste d’apaisement la nomination de Bernard Cazeneuve comme Premier Ministre et goûté à sa juste mesure la sérénité retrouvée de François Hollande après sa décision de n’être pas candidat en 2017.

J’ai même commencé à me faire à l’idée qu’en dehors des populismes extrémistes de droite et de gauche qui pourraient nous conduire au mieux à un « nouveau Chavez » et au pire à une résurgence mussolinienne, il pouvait y avoir « matière à débats » entre les idées d’ Arnaud Montebourg, de Manuel Valls et d’Emmanuel Macron (sans avoir besoin d’un Vincent Peillon qui en tant que ministre et député européen ne m’a laissé que de mauvais souvenirs), un débat riche entre Macron, espoirs d’une partie de la jeunesse, un Montebourg porteur d’idées économiques à redécouvrir face à une mondialisation destructrice et un Valls dont l’autorité et la personnalité correspondent aux exigences des temps périlleux que nous traversons.

Ce débat permettrait, en les additionnant, de dépasser les idées et les personnalités des 3 pour nous permettre d’espérer encore dans une victoire du « Camp du Progrès » en mai 2017 après l’implosion toujours possible d’un FN déchiré par ses affaires, ses contradictions et ses querelles familiales et, bien sûr, une prise de conscience des terribles conséquences du programme de Monsieur Fillon.

On me dira aujourd’hui que ce n’est qu’un rêve… sans doute… mais un rêve qui, chez un certain nombre de citoyennes et citoyens, nous et m’éloigne quelque peu du sentiment que « les jeux sont d’ores et déjà fait » pour les Présidentielles 2017.

Si, comme je l’ai lu récemment, « il n’y a pas de science pour inventer les idées », il n’y a « plus non plus » d’appareils politiciens pour construire seuls notre avenir et en particulier l’avenir de celles et ceux qui croient au Progrès, à la Justice, à la Démocratie, à la Liberté, à la Laïcité et à la République.

Alors pour cela et pour le construire profitons du calme, sans doute temporaire, qui règne au cœur de l’œil du cyclone…

 

Ma sérénité, au moins temporairement retrouvée, dans mon regard sur la vie publique, s’explique peut être aussi par les bons moments passés avec les villeneuvois ces derniers jours parmi lesquelles :

 

  • la mise à l’honneur du sport villeneuvois, vendredi soir, à travers tous ses acteurs, sportifs, clubs, bénévoles et formateurs et ce, dans toutes les disciplines et toutes les pratiques… avec à tous les niveaux tout ce qui fait « la différence villeneuvoise »,
  • trois goûters offerts aux aînés villeneuvois dans une ambiance sereine et chaleureuse où on sentait que tous et toutes étaient heureux de se retrouver pour passer ensemble 3 belles heures dans un Espace Concorde scintillant,15392917_1383916004954879_3118782613525778902_o
  • des marchés de Noël au Château, à Concorde, au LCR Zola, à celui du Kiosque, place de Verdun et sans doute ailleurs… et tellement d’enfants aux yeux pétillants lors des fêtes organisées un peu partout dans la ville,
  • des concerts de Sainte Cécile à Ascq, celui de l’EMVA et déjà ceux de Noël qui commencent…15384606_1386004011412745_3417228479039802885_o
  • des balades de Noël et une distribution de friandises à la Haute Borne,
  • un beau palmarès sportif avec le LOSC qui bat Montpellier, l’ESBVA qui bat Lyon à Lyon, nos nanas du LMRCV qui battent Toulouse à Toulouse, et le HBCV qui réussit un beau match nul avec le Kremlin Bicêtre.

 

Cette liste, qui n’est pas limitative, montre bien une nouvelle fois la vitalité de notre ville ( et ma fierté  d’y avoir contribué)

avec, partout, au cours de mes rencontres des sourires et du cœur…,

du respect et des remerciements pour mon et nos actions.

 

J’ose le dire : « cela fait du bien » !

Et « tant pis » pour les élus à Villeneuve et ailleurs qui ne font pas ce qu’il faut en terme de travail sur le terrain, de présences et d’attitude citoyenne pour mériter ces plaisirs indicibles que j’ai une fois encore pu goûter…

Tout cela me permet d’aborder une semaine avec, en perspective, de nouveaux « murs d’orages » sur tous les plans mais avec une énergie retrouvée intacte.

 

Au menu, un Conseil Municipal où je m’autoriserai à des mises au point, la clôture des comptes très positifs de la belle aventure de la Haute Borne avec une porte nouvelle ouverte sur la suite, le renouvellement de l’exécutif de la MEL, occasion de manifester notre amicale confiance renouvelée à Damien Castelain,

une descente sur Paris avec un Conseil d’Administration de France Urbaine où le monde urbain se renforce…

Et bien sûr de nouvelles autres manifestations à la veille des fêtes de Noël, ses illuminations, ses chants et ses crèches dans beaucoup de maisons, appartements et églises… des fêtes et des traditions dont nous ne devons pas avoir honte et qu’au contraire nous devons goûter pleinement.

J’ose le dire en faisant miens et pleinement ces mots d’Albert Camus :

« Mal nommer les choses c’est ajouter  au malheur du monde »

 

On en conviendra, c’est ce que je fais tout au long de mes discours, de mes carnets et de tous mes écrits.

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