Carnet n° 431 du 5 décembre 2016

« Ecrire, c’est hurler sans bruit » (Marguerite Duras)

Celles et ceux qui me connaissent savent que mon goût, « immodéré » pour l’écriture peut s’expliquer, au moins en partie, par ces mots de Marguerite Duras.

C’est, en effet, sans doute, la raison première de l’existence de mes carnets hebdomadaires où je m’autorise à « coucher sur le papier » ce que je pense, en me fâchant d’ailleurs avec beaucoup de celles et de ceux dont je parle, sans pour autant « casser les oreilles » de mes voisins avec ma voix que l’on dit forte et qui me donne souvent l’air d’être en colère même quand je ne le suis pas.

 

Mon carnet de ce lundi 5 décembre 2016, le 431 ème d’une série commencée en août 2009, ne dérogera pas à la règle même si je me suis employé à en « gommer » en le relisant, certaines « aspérités ».

 

Je l’ai, comme souvent, préparé dans ma tête hier dimanche et une partie de la nuit qui a suivi après avoir vécu une semaine que je ne souhaiterai à personne…. y compris à beaucoup de mes ennemis intimes….

 

Je rappellerai, pour commencer cet exercice d’écriture, que tout au long de ma vie qui ne fut jamais « un long fleuve tranquille », (et ce, sans en nier mes propres responsabilités) que ce soit sur le plan privé ou sur le plan public, je me suis toujours fixé une règle présidant à mes réponses quand on me demandait : « ça va ? », celle de répondre oui, sachant que si je disais non cela ferait de la peine à mes amis et surtout tellement trop de plaisir à mes adversaires.

 

J’avoue qu’aujourd’hui j’ai un peu de mal à suivre cette règle. Si je passe rapidement sur des problèmes privés et personnels, (comme beaucoup de femmes et d’hommes en connaissent et qui ne regardent que moi), je ne peux plus que répondre « NON cela ne va pas » quand il s’agit de la vie publique…

 

En effet, si la vie publique villeneuvoise, en termes d’actions, de projets et de réussites reste plutôt positive, quand je regarde autour de moi au niveau national ou international, je me dis qu’en 50 ans de vie militante et 40 ans de vie élective je n’ai jamais connu cela !

 

Entre un certaine droite mâtinée d’extrême droite, une extrême droite populiste et une gauche en miettes où l’heure est plus que jamais aux règlements de compte et guerres d’égo, il reste aujourd’hui en France peu de place pour le bon sens, quasiment plus d’espoir et pas de raisons tangible d’optimisme !

D’un côté, à droite, on est tellement sûr de gagner que tout semble permis… sans limite ni vergogne.

De l’autre, à gauche, ils sont tellement sûr de perdre qu’il leur faut laminer les derniers espoirs… en louchant sur 2020 et 2022.

 

Et ce qui se passe au PS, (un parti que j’ai quitté il y a 15 ans après 37 ans et 2 mois de militantisme en son sein), où les attaques internes n’ont même rien à voir, dans leurs violences, avec celles venant de l’extérieur et où on ne songe déjà qu’à se positionner en vue de 2020, y compris sur le plan local, y compris à VA …,

oui, franchement c’est désespérant de médiocrité !

 

J’ai déjà dit à mes amis, que pour la première fois depuis 50 ans, et ce, sans doute comme beaucoup de citoyens en particulier de gauche et du centre, je ne saurai pas dire aujourd’hui pour qui j’aimerais voter parmi les candidats déclarés, validés ou potentiels.

 

Cela montre aussi « la relativité et la fragilité des sondages ».

 

Alors que les enjeux à tous les niveaux imposent de larges rassemblements alors qu’à gauche le nombre de candidats va bientôt approcher la vingtaine,

il n’y a qu’une solution possible qui passe par une fédération de la gauche, des écologistes et du véritable centre (FGDSE) sous l’égide et la conduite d’un(e) leader comme l’a été en son temps un certain François Mitterrand.

 

Ce serait un beau cadeau pour les 100 ans de sa naissance à ce grand Président !

 

Ce (ou cette) leader existe-t-il (ou existe-t-elle) ? Personne ne peut sans doute le dire aujourd’hui même que j’en connais qui aimeraient l’être.

 

Mais ce temps qui nous reste d’ici avril 2017 est très court avec un « balancier politique » qui va aujourd’hui à droite et ses extrêmes (il suffit que mesurer le poids des Le Pen et l’origine politique de bien des fidèles de Fillon), et on s’interroge sur le nom de celui qui pourrait relancer un tel mouvement pour « le Camp du Progrès ».

C’est pourquoi, je le redis, il ne m’est pas possible de répondre aujourd’hui à la question : ça va ? Autrement que par NON…. Sauf si…, ce qui ne veut pas dire que « je descendrai du train » aussi vite que certain(e)s en rêvent ou font tout pour m’y pousser…

 

J’ai des valeurs et je les défendrai jusqu’à mon dernier souffle.

J’ai des projets pour ma ville et pour les Villeneuvois que j’aimerais avoir le temps de mettre en œuvre.

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Je vis toujours avec autant de passion la vie villeneuvoise avec, ce week-end, le Vam à Jean Jacques, le Téléthon à Concorde, le HBCV qui gagne à Asnières, l’ESBVA qui écrase le Basket Landes au Palacium, les milliers d’enfants, de femmes et d’hommes pour notre grande fête de Saint Nicolas, (une grande fête participative qui tient sa réussite d’une participation large et joyeuse d’associations avec l’aide de la ville), les marchés de Noël, les cross de l’ACVA et quelques autres manifestations sportives…

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Cela me sera-t-il toujours suffisant ? L’avenir le dira … sachant qu’il est des limites à ce qu’un militant ou tout simplement un homme ou une femme peut supporter.

 

Je retiendrai de la semaine écoulée deux évènements sur 2 plans sans doute peu comparables mais …

François Hollande qui tire, « avec dignité », les conséquences de ses échecs et surtout de l’écart entre les attentes de ses électeurs de 2012 et ses résultats … je pense même, bien que n’étant pas « Hollandais », que « l’histoire » lui rendra justice auprès de certains de ses électeurs après « quelques années Fillon »…

 

Damien Castelain Président de la MEL qui, ce vendredi encore, lors du dernier Conseil MEL avant son élargissement qui sera acté le 15 décembre, a montré, une nouvelle fois, son bon sens, son sens du « consensus fort » et son intelligence politique avec des résultats significatifs pour notre Métropole.

 

Enfin, je ne dirai rien des heures et des heures de réunions, de rendez-vous et de travaux sur dossiers… car c’est, somme toute, mon quotidien depuis 40 ans.

 

L’important, à ce stade, c’est que on continue « à aller dans le bon sens »…,

et je dirai qu’à Villeneuve et à la MEL…. C’est plutôt le cas … quels que soient les obstacles et leurs auteurs.

 

Quant à la France, la candidature qui sera annoncée ce soir de Manuel Valls  peut être une chance. (ce n’est pas la seule, et cela ne dépend maintenant que de lui),

les 5 mois restants de Présidence de F Hollande, un moyen pour lui de « marquer » son quinquennat (avec moins de contraintes) en particulier sur la question européenne à l’heure de l’échec cruel de Mattéo Renzi en Italie et heureusement la victoire à la Présidence Autrichienne d’un écologiste sur l’extrême droite… et ce, sans oublier la lutte qui continue contre Daech et contre le terrorisme.

 

Oui, une fois encore, on peut en faire le constat : « le monde est fou » et c’est peut être cette folie qui peut conduire au pire mais qui peut aussi en appeler à l’expérience de celles et ceux qui en ont.

 

Et de repenser en cet instant à une citation de Sénèque vieille de plus de 2000 ans :

 

« Tu cesseras de craindre en cessant d’espérer. La crainte et l’espoir qui paraissent inconciliables sont pourtant étroitement unies ».

 

Avec « une petite dernière » pour illustrer « mon état d’esprit du jour »

 

« Chaque heure est sur ma tête un glaive suspendu »

Elle est de Victor Hugo en date de 1826.

 

Heureusement « sans crainte ni trop d’espoir » ce glaive ne m’empêchera pas d’avancer…

 

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