Carnet n° 428 du 14 novembre 2016

A l’instar des « printemps arabes » de 2011… « l’hiver des vieux mondes » est sans doute à nos portes ?

Chacun se souvient des « vents de liberté » qui, en 2011, ont soufflé sur la plupart des pays arabes, avec (ou sans) le soutien (sinon le concours) de plusieurs pays des vieux mondes européen et américain.

C’est ce que l’on a appelé « les printemps arabes » dont on fixe officiellement la date de début au 17 décembre 2010 en Tunisie et la fin vers la mi-2012, et cela même, si les tensions, les conflits, les révoltes et les répressions ont continué bien au-delà de l’été 2012… et jusqu’à aujourd’hui avec toutes les conséquences que l’on sait.

Presque tous les Etats arabes furent alors concernés, des dictateurs et des pouvoirs autoritaires abattus, des situations de désordres installées… qui ne sont pas sans lien de causalité avec ce que l’on pourrait qualifier en 2016 d’« hiver des vieux mondes ».

Les montées populistes d’extrême droite à toutes les élections en Europe, celle de Donald Trump aux USA, le retour à ses racines soviétiques de Vladimir Poutine, la répression anti-laïque et anti démocratique en Turquie… sans oublier le terrorisme intégriste et les mesures prises par les Etats qui tentent de s’en protéger (ce qui concourent à cette image d’un hiver de la pensée et des discours), sont les principales caractéristiques de ces « hivers »  qui semblent être aux portes dans les plus vieux mondes.

Si « comparaison ne vaut pas (toujours) raison » et cela même si l’image des saisons n’est pas dénuée de sens, avec ses cycles qui règlent tous les aspects de la vie on peut dire, sans risque d’être contredit, que ces 5 années ont bouleversé le monde.

A partir de là, en se basant sur les déceptions qui ont suivi la plupart des printemps arabes on peut aussi se dire que rien n’est jamais écrit d’avance et que si donc « le mieux » n’est jamais garanti, « le pire » n’est jamais certain.

Si, en effet, tous « les ingrédients » sont rassemblés pour faire connaître à l’Europe une situation « comparable » à celles des années 30 du 20^ème siècle, que si, entre les grandes puissances nucléaires, « un vent de guerre froide » pourrait à nouveau souffler, le tout avec en plus « des formes de guerres de religions » dont on a connu les effets sanglants en d’autres temps (en particulier en France dans la seconde moitié du XVI ^ème siècle), « rien n’est jamais écrit d’avance ».

Somme toute, comme on dit, « tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir » … mais quand même…

L’élection de Donald Trump, cette semaine, sur un programme extrémiste « insensé » (et qu’il a rappelé hier soir), les « pantalonnades » de Vladimir Poutine, les perspectives d’élection de Madame Le Pen en France, en juin prochain, qui « surfe » sur la bêtise humaine « qui va croissante chez un grand nombre de nos concitoyens et sur l’incapacité du monde politique démocratique français à répondre à de véritables problèmes qui touchent une large partie de ces concitoyens, sont autant d’indices que le monde occidental va mal et qu’il entre dans un nouvel « hiver ».

Alors, bien sûr, on peut et on doit multiplier les plaques en marbre d’hommage et de souvenir ainsi que les manifestations commémoratives comme on l’a fait un peu partout en France le 11 novembre avec une réelle émotion, 100 ans pourtant après les faits, et comme cela a été fait à Paris, hier 13 novembre, un an après les terribles attentats du 13 novembre 2015.

Les américains hostiles à D Trump continueront à exprimer (par centaines ou par milliers) leurs tristesses et leurs colères… et les turcs laïcs continueront à protester et à se battre…

Peut-être même que les Russes, un jour, se révolteront comme ils l’ont fait à la fin du système soviétique (mais au bout de 80 ans de communisme…).

On peut même rêver d’un sursaut salutaire dans la vie politique française, dans le camp du progrès et dans le camp Républicain. J’y participerai si ma modeste personne peut encore y avoir une once d’utilité… « en une dernière croisade »…

En attendant je continue ma mission de Maire au service de ma Ville, de Vice-Président de la MEL au service de notre Métropole, et donc au service de tous mes concitoyens pour gérer au mieux la vie quotidienne, atténuer les plaies dont souffrent beaucoup trop de citoyens (même si elles sont provoquées par d’autres que moi) dans les domaines de l’emploi, du pouvoir d’achat et de la sécurité, par l’Etat, la Région et le Département (qui en ont les compétences), et j’essaierai de continuer à supporter les réactions (parfois très dures) de la part de ces citoyens blessés.

Dans le même temps je continuerai à travailler nos dossiers d’Avenir « au service de notre jeunesse et donc de nos enfants », sans même d’espoir de retour immédiat en termes de reconnaissance ;

Et, bien sûr, sinon surtout, je continuerai à vivre tous les aspects, en termes de rayonnement, de performance, d’animations, de culture et de fêtes de Villeneuve d’Ascq comme on en a vécu de nombreuses durant le long dernier week-end avec, Fossilium et ses étincelles, le cirque Arlette Gruss et ses paillettes, les rugissement du super cross au Grand Stade, Lens / Marcq en Coupe de France au Stadium, la belle victoire du VAM en football contre Boulogne, un club évoluant en National (et ainsi qualifié pour le 8 ème tour de la Coupe de France), une nouvelle victoire « des nanas » du LMRCV qui confortent leur place en tête en Rugby, les belles et chaleureuses manifestations du 11 novembre (en présence d’un invité d’honneur, le Maire de Blois), et un magnifique concert pour la Paix par le JEH à Marianne, de nombreuses compétitions sportives et de manifestations associatives solidaires (dont celle du lancement de la semaine de solidarité internationale)….

Si j’ajoute à cela la venue du Maire de Lerverkusen à l’occasion du 15 ème anniversaire de notre jumelage pour discuter avec nous des pistes nouvelles pour s’inscrire encore plus dans le sillon d’une Europe Citoyenne… (seul barrage à des « nationalismes fauteurs de guerre » (confer le discours de François Mitterrand de janvier 1995 : « le nationalisme, c’est la guerre ! »),

on peut résumer ce week-end en 3 mots que j’aime à répéter « ça c’est Villeneuve ! »

C’est sur ces 3 mots et sans autres commentaires que je terminerai mon 428^ème carnet, trois mots qui, à eux seuls, constituent mon unique moteur dans ma vie publique.