Carnet n° 424 du 17 octobre 2016

« Un Président ne devrait pas dire ça »

 

On s’attendait cette semaine avec le premier débat télévisé entre les candidats de droite à la Présidentielle 2017, à l’expression de leurs désaccords, voire de leurs déchirements.

On a eu surtout la sortie du livre écrit par deux journalistes du Monde « un Président ne devrait pas dire ça ».

 

Les plus optimistes des derniers soutiens du Président sortant diront que cette sortie aura eu au moins « le mérite » de reléguer au second plan la prestation télévisée des droites (on se console comme on peut) ; les autres commentateurs seront beaucoup plus cruels en parlant de « sabordage », « suicide politique » et « coup d’éclat calamiteux »…

« Je n’en rajouterai pas », ne voulant pas, comme on dit, « tirer sur l’ambulance ». Je me contenterai de reprendre une autre expression dénuée d’une méchanceté qu’il ne mérite pas et qui parle de « fin de mandat pathétique »…

 

Personnellement, si l’échec présidentiel ne m’a pas surpris pour les raisons que l’on sait et que j’ai plusieurs fois explicitées, je garderai de cette présidence l’image d’un homme dans des sables mouvants qui s’y enfonce d’autant plus vite qu’il ne cesse de s’agiter.

 

Je reviendrai donc rapidement sur les programmes des prétendants LR/UMP à la prochaine Présidentielle pour dire, en résumé, qu’ils proposent tous, plus ou moins violemment des mesures qui aggravent toutes celles prises par M. Hollande et qui ont fait son impopularité abyssale à gauche et même à droite…

D’où l’image « repiquée » sur Internet à l’intention de celles et ceux qui bien que de gauche hésitent à aller voter aux primaires des LR :

« voter à la primaire, c’est comme un animal se rendant à l’abattoir et qui paie pour choisir sa lame »

C’est, certes, un peu brutal… mais pas tout à fait faux…

 

Et de repenser à décembre 2015 quand, pour le 2ème tour des élections Régionales, les socialistes ont fait se retirer tous les candidats de gauche et nous ont demandé de voter à droite pour éviter l’extrême droite.

Je ne suis pas sûr que les élus régionaux de droite, à l’instar des Départementaux, s’en souviennent quand ils prennent leurs décisions.

 

Et pendant ce temps là, Mme Le Pen et ses élu(e)s « muette » (pour l’une) et absents (pour les autres) de tous les terrains de la Vie Démocratique… comptent les points, en se « léchant les babines »…

 

« Deux hirondelles  qui ne font pas le printemps ? » … son alter-ego américain D. Trump… s’enlise à son tour dans ses marécages tandis que Guy Bedos qui, dans un sketch, avait dit de Madame Le Pen « qu’elle faisait la campagne d’Hitler en remplaçant simplement les juifs par les arabes et les noirs… » a été blanchi par la justice et les juges (qui ne manquent pas de courage, n’est ce pas M. Hollande (LOL) ?

 

J’en resterai là pour ce qui est de la situation nationale et du 7ème (chiffre qui n’est pas anodin) Président de la Cinquième République… pour dire un mot ce matin de « l’international » avec le début de la bataille de reconquête de Mossoul en Irak, nouvelle étape du bouleversement du Moyen Orient, « nécessaire sans doute, mais (on le verra) pas suffisante ».

Et pour en revenir à la semaine écoulée plus près de chez nous : grande soirée à la MEL, ce vendredi 14 octobre, avec des débats d’importance sur le PLU et ses adaptations et sur les politiques d’attribution des logements sociaux (pour ne citer que 2 principaux « plats au menu ».

 

Je pense pouvoir dire que malgré quelques écarts et contradictions notables dans l’expression de certains groupes, les choses se sont correctement passées, bien maîtrisées par le Président Castelain.

 

Citons quand même, parmi les écarts et contradictions, ces élus de droite qui rappellent toujours la nécessité d’un pouvoir « absolu » des Maires dans leurs communes pour attribuer des logements et la tentation de les contourner, via la MEL, quand il s’agit de leurs constructions…

 

Citons aussi les verts d’EELV qui peuvent, à la fois, s’opposer à l’étalement urbain  qui gaspille des terres agricoles, (une position que je défend et que je met en œuvre à Villeneuve d’Ascq) demander davantage de logements sociaux, et voter contre l’urbanisation et les logements sur la friche industrielle Fourlegnie (en considérant sans doute que 35 logements à l’hectare près de Brigode, c’est trop).

 

Au demeurant dans le débat sur la politique de peuplement pour davantage de mixité sociale à l’intérieur de la MEL, si les rapports votés ont permis des avancées notables, on aurait pu mieux faire pour éviter que « la solidarité se réduise trop souvent à faire payer les moins pauvres pour aider les plus pauvres ».

 

En effet, si des villes (et des quartiers), pour causes de rénovations urbaines consécutives à des décennies d’erreurs (que nous n’avons pas commises à Villeneuve d’Ascq), « déconstruisent » des immeubles et ont besoin d’envoyer ailleurs de chez elles leurs populations les plus fragiles (sinon les plus difficiles),

il est anormal que cela ce fasse systématiquement dans des villes (et quartiers) comme à Villeneuve certes fragiles aussi mais mieux maîtrisées,

et ce, sans suffisamment de transparence ni de pouvoir de discussion et de contestation du Maire avec, de ce fait, le risque d’essaimer les problèmes chez nous…

 

Il est sûr qu’il est plus facile de les envoyer à VA qui compte 45% de logements sociaux… qu’à Bondues voire à Bouvines (LOL)…

Et j’arrête là ma liste.

 

Je l’ai dit avec force vendredi soir… J’ai été écouté… ai-je été entendu ? Pas si sûr d’où le vote d’abstention des 7 membres du groupe Rassemblement Citoyen et de quelques autres élus.

 

« Ce n’est qu’un début… continuons le com-bat » (mai 1968)

 

Quant à Villeneuve d’Ascq maintenant, le travail sur de lourds dossiers d’aménagement a continué tout au long de la semaine sous la double contrainte des frilosités (sinon des égoïsmes) de certains citoyens et des réductions budgétaires qu’on nous impose et qui sont nécessaires quand on ne veut pas augmenter les impôts de 26 % comme l’ont fait les droites au Département.

 

Le débat sur le juste équilibre entre « ceux qui demandent » et « ceux qui décident » (avec, à la clef, les finances nécessaires) se poursuit.

 

Le débat enfin sur les contraintes qui s’imposent à tous, en terme de gestion, y compris dans les associations, reste récurent, en particulier pour celles qui bénéficient d’aides financières et supplétives très importantes.

 

« Aujourd’hui, avoir du courage, c’est assumer ses responsabilités, avoir du cœur c’est tenir son rôle sans perdre son humanité »

(Meruyen le Saget)

 

Je fais mienne cette définition !

 

Villeneuve d’Ascq enfin, avec un weekend toujours ensoleillé,

 

Asnapio et son barde, le Musée de Plein Air et ses « objets insolites »,

le VARS GRS en belle compétition, « nos guerrières » de l’ESBVA et nos « nanas » du LMRCV qui ont gagné tout comme l’a fait le VAM en football (contrairement au LOSC,

un hommage mérité aux fonctionnaires Villeneuvois partis en retraite, un merveilleux concert pour le 160ème anniversaire de la Philharmonie d’Ascq, les allumoirs de l’Amicale Laïque d’Ascq, l’AG de l’Amicale Laïque Pasteur Jean Jaurès (120 ans au compteur en 2016) avec mise à l’honneur de ses militants (dont Mr Dardenne)….

 

J’arrête là une liste bien entendue non limitative vu la richesse associative citoyenne, culturelle et sportive de Villeneuve d’Ascq.

Mais, une fois encore, je veux le redire : cela me fait du bien…

Et cela m’évite de trop fredonner cette chanson de Beau Dommage de 1975 déjà citée :

« ça vaut pas la peine de laisser ceux qu’on aime pour aller faire tourner des ballons sur son nez ».

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