Discours 14 juillet 2016 Arbre de la Liberté Place de la République – Villeneuve d’Ascq

Mesdames, Messieurs les représentants des Corps Constitués et plus particulièrement de ceux qui sont chargés de notre sécurité,

Messieurs les responsables des Associations Patriotiques de notre Ville et Messieurs les porte drapeaux toujours aussi fidèles,

Mesdames et Messieurs les dirigeants et militants d’Associations Villeneuvoises,

Mesdames et Messieurs les élus de notre Conseil Municipal et des autres collectivités,

Mesdames et Messieurs les membres de nos Conseils de quartier et du Conseil des Jeunes,

Mes chers concitoyens, et pour beaucoup, chers amis,

 

Je veux, en ce 14 juillet 2016, vous dire, une fois encore, mon immense plaisir de vous retrouver nombreux ici, au pied de l’Arbre de la Liberté, sur notre place de la République.

Si votre présence citoyenne s’inscrit, bien sûr, d’abord dans le cadre de notre Fête Nationale, la plus importante sans doute de notre calendrier Républicain,

si elle se doit, chaque année, d’avoir le caractère convivial et serein de tout rassemblement festif, traditionnel et unitaire, après le feu d’artifice d’hier soir aux sons et aux rythmes de David Bowie et avant le bal populaire à l’Espace Concorde, sans oublier la course de la Cervoise qui se déroule en ce moment dans notre parc Urbain,

votre présence importante ce matin, disais-je, m’incite, en cette période « compliquée » et difficile que nous vivons, à vous redire l’importance de 3 mots placés sous le signe de nos trois couleurs, trois mots et trois couleurs qui ont bouleversé la France, il y a plus de 2 siècles avant de bouleverser l’Europe,

trois mots qui furent gravés sur tous nos édifices publics et qui servirent de base à notre instruction civique d’autrefois,

trois couleurs dont je suis fier de constater que le peuple Français se les est réapproprié depuis quelques mois quelques des années,

trois mots donc et trois couleurs qui, pour ce qui me concerne, sont toujours restés pour moi, bien sûr, et pour beaucoup d’entre-nous, j’en suis persuadé,

  • trois symboles,
  • trois valeurs,
  • et surtout trois objectifs,

Personne, ici ce matin ne les ignorent, ils sont gravés en nous ;

LIBERTE – EGALITE – FRATERNITE

I – Liberté d’abord,

C’est un mot merveilleux avec lequel naturellement on vit, mais c’est aussi un mot, au nom duquel, beaucoup de Français sont morts durant ces 2 derniers centenaires.

C’est, en effet, un mot magique qui malheureusement n’apparait dans toute sa splendeur que lorsque les réalités qu’il recouvre disparaissent en totalité ou même partiellement.

Il peut et on doit le décliner de différentes manière :

Liberté d’avoir du travail, liberté de se loger, liberté de se déplacer, liberté de penser, liberté de rêver, liberté de s’associer, liberté de voter, liberté d’écrire, liberté de croire, liberté de s’exprimer, liberté d’être informé,

somme toute, liberté d’exister en tant que citoyennes et citoyens et en tant que Peuple,

Penchons-nous quelques instants sur notre passé et regardons surtout autour de nous partout sur la planète et même tout près de chez nous :

Ils ne sont pas si nombreux les peuples, les femmes et les hommes qui possèdent certains des  attributs de ces libertés. Ils en existent encore moins qui les possèdent tous.

Il ne faut jamais l’oublier et toujours se donner les moyens de défendre ces libertés pour défendre notre Liberté.

2 – Égalité ensuite,

La recherche d’une plus grande égalité a été, de tous temps, le rêve de tous les êtres épris de Justice, une égalité qui n’est pas synonyme d’uniformité, mais qui signifie  la possibilité pour chacun de s’affirmer avec les mêmes chances que l’autre, la possibilité aussi, pour chacun, d’avoir les moyens « normaux » d’une vie « normale ».

Ce petit mot « Égalité » s’est toujours heurté aux « délires » des défenseurs de je ne sais quelle élite ! Que n’a-t-on pas fait au cours de l’Histoire, que ne fait-on pas encore aujourd’hui un peu partout dans le monde pour essayer de justifier la supériorité, quand ce n’est pas la dictature, d’une minorité sur la grande masse de tous les autres ?

3 – Fraternité enfin,

C’est le mot sans doute le moins discuté des trois au niveau de son principe mais aussi le plus démodé sinon le plus désuet aux yeux de nombre d’entre nous : la Fraternité, l’amour de l’autre, l’acceptation de ses idées, la haine du sectarisme, le droit à la différence, le refus de l’intolérance, le rejet des intégrismes, la dénonciation des égoïsmes…

Qui les défend vraiment tous et dans tous les cas ?

Qui, en toute conscience, résiste toujours à la tentation d’imposer ses idées ?

Qui n’est jamais tenté par la facilité de rendre l’autre responsable de ses difficultés et de lui manifester avec virulence sa mauvaise humeur pour cela ?

Et pourtant, Mesdames, Messieurs, mes chers concitoyens, la Liberté et l’Egalité sans la Fraternité n’ont pas le même sens.

La Liberté sans la Fraternité et sans la loi, c’est la certitude de voir le fort écraser le faible.

L’Égalité sans la Fraternité, c’est le risque d’un monde mécanique, peut être bien huilé, mais souvent sans véritable Liberté.

Il y a 226 ans, écrire LIBERTE – EGALITE – FRATERNITE, c’était exprimer à chaud une foi révolutionnaire.

En ce début de 21ème siècle, essayer quotidiennement et à tous les niveaux de les mettre concrètement en action, c’est faire œuvre d’humanité et c’est agir dans le sens d’une marche vers plus de bonheur pour tous.

Aujourd’hui enfin, il est nécessaire d’associer à ces 3 mots qui forment, depuis 1790 la devise de notre République, un quatrième mot, la laïcité, pour compléter nos trois symboles, nos trois valeurs et nos trois objectifs.

La Laïcité, en effet, pourra seule nous assurer dans l’Avenir une garantie des 3 autres !

En ce 14 juillet 2016, Mesdames, Messieurs, j’avais envie de vous le redire, car je crois que c’est important sinon vital pour l’avenir de nos enfants.

Oui, notre Fête Nationale est une grande fête populaire, pleine de musique, de danses, de chants et de lumières.

Mais oui aussi, fêter le 14 juillet, c’est rappeler son sens, le sens du drapeau tricolore, le sens de la Liberté, de l’Égalité, de la Fraternité et de la Laïcité.

Notre drapeau tricolore est la propriété collective de notre peuple qui a fait pour lui, avec lui et en son nom, la Révolution d’abord, la défense de notre patrie depuis.

La Liberté, l’Égalité et la Fraternité sont aujourd’hui, plus que jamais, avec la Laïcité des conditions à remplir pour éviter l’explosion de notre société.

Et il faut pour cela, derrière elles, rassembler un maximum de Françaises et de Français, quelles que soient leur origines sous la condition qu’ils se retrouvent dans ces valeurs communes et dans notre patrimoine Républicain.

Il nous faut enfin, pour cela, que nous nous dotions des moyens nécessaires à notre défense et à notre sécurité, trop longtemps négligées, des moyens sans lesquels la Liberté, l’Egalité, la Fraternité et la Laïcité risqueraient un jour de n’être plus défendues dans notre Pays et en Europe.

 

Merci, Mesdames et Messieurs, Merci de m’avoir écouté une fois de plus,

Merci maintenant de continuer à y réfléchir,

Merci enfin d’agir dans ce sens en nous rassemblant quels que soient les contextes et les péripéties politiques dans le respect de nos légitimes différences.

Vive donc le 14 Juillet !

Vive notre Fête Nationale !

Que vivent nos valeurs de Liberté, d’Égalité, de Fraternité et de Laïcité !

et que Vive la France dans une Europe qui respecte tous les peuples européens et nations qui la compose !

 

Gérard Caudron

Le 14 juillet 2016

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