Hommage à Salvador Allende : 11 septembre 2015, Le temps passe… mais comme on dit : le souvenir reste.

Mesdames, Messieurs,

Mes chers amis,

 

            11 septembre 2015,

                        Le temps passe… mais comme on dit : le souvenir reste.

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11 septembre 2015, 42 années se sont écoulés, 42 ans au bout desquels nous sommes encore, en 2015, quelques uns à nous souvenir de la stupeur et du chagrin de ce 11 septembre 1973, un chagrin et une tristesse mêlés de crainte pour tous les peuples épris de liberté et de justice partout dans le monde.

 

11 septembre 1973 : la nouvelle tombe : Salvador Allende est mort. Pinochet et ses acolytes l’ont tué !

 

Un immense espoir est effacé, ce jour là, au Chili par les armes et par  la terreur.

 

Durant ces 42 années après ce jour funeste, nous nous sommes battus aux côtés de nos camarades réfugiés chiliens pour rappeler la leçon d’Allende, les leçons de l’Unité Populaire, dénoncer les crimes de Pinochet et de ses complices et aussi les crimes de tous les Pinochets dans le monde et de tous leurs complices.

 

Des décennies donc de manifestations à Villeneuve d’Ascq, chaque 11 septembre de chaque année, devant notre stèle, sur notre place Allende avec, progressivement, de nouvelles générations chiliennes et françaises qui nous y ont rejoints,

 

avec, depuis ce jour de 1973, la volonté de ne pas oublier, de transmettre un message aux générations nouvelles pour éviter que, faute de se souvenir, on prenne le risque de revivre ici et là ces mêmes tragédies et ces mêmes crimes.

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Alors certes, où que ce soit dans le monde, les gauches ont souvent renoncé à la Révolution. Elles font moins peur et, en se dissolvant plus ou moins dans le système en place, elles sont finalement acceptées par leurs adversaires.

 

Pour autant, la leçon d’Allende c’est toujours celle du courage de savoir dire NON, de ne pas céder, de savoir, s’il le faut, donner sa vie… et cette leçon est plus que jamais d’actualité dans un monde où chaque petite lâcheté nous prépare toujours de grands drames.

 

C’est aussi la leçon de combats qui ne se limitaient pas, il y a 42 ans, comme trop souvent aujourd’hui, à des messages via les réseaux internet ou à des messages et images tournant en boucle sur des chaines de télévision… le temps d’être effacés par d’autres messages et images.

 

C’est enfin le rappel que si nous avons pu et su alors accueillir des familles de réfugiés chiliens qui ont rejoint notre communauté villeneuvoise, il est important, aujourd’hui, quand d’autres réfugiés fuient la terreur en leur pays, de les aider avec humanité à retrouver Paix et sérénité dans la dignité, jusqu’au jour où ceux qui le souhaiteront regagneront leur patrie pacifiée et libérée.

 

Oui mes amis, au delà d’une souffrance qui ne s’éteindra jamais pour les plus anciens d’entre nous,  Salvador Allende et le peuple chilien seront toujours une leçon pour nous, une leçon politique, une leçon humaine, une leçon sur les comportements politiciens, une leçon que nous devons transmettre à nos enfants.

 

11 septembre 1973 – 11 septembre 2015

42 ans se sont écoulés !

 

Et je veux le redire une fois encore : je n’ai jamais cessé de penser au Président Salvador Allende, ne serait-ce que, chaque jour, en passant devant sa stèle que nous avons d’ailleurs érigé pour cela.

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Qu’il vive donc à jamais, plus que jamais, notre camarade Salvador Allende,  avec ses 65 ans figés en 1973 dans la pugnacité de ses convictions et de ses valeurs.

 

Oui, Président Salvador Allende, oui camarade Salvador Allende, là où tu es, entends nous te le dire une fois encore,  »nous ne t’avons pas oublié, nous ne t’oublions pas ! »

 

Gérard Caudron

Maire de Villeneuve d’Ascq

11 septembre 2015

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