DISCOURS de Gérard Caudron Lors de la cérémonie du 14 juillet 2015 Place de la République

Mesdames et Messieurs les représentants des corps constitués, locaux, départementaux, régionaux et nationaux,

 

Messieurs les responsables des Associations Patriotiques, et leurs porte-drapeaux,

 

Mesdames et Messieurs les représentants de toutes les forces qui assurent notre sécurité intérieure et extérieure,

 

Mesdames et Messieurs les dirigeants et militants associatifs de notre ville, ainsi que des Conseils de quartier et du Conseil des Jeunes

 

Mesdames et Messieurs les élus du Conseil Municipal, du Conseil Départemental et du Conseil Régional,

Madame la Députée

Mesdames et Messieurs,

 

Chères concitoyennes et chers concitoyens,

 

Permettez-moi, une fois encore, en ce 14 juillet 2015, de vous redire mon indicible plaisir  de vous retrouver ce matin , ici, au pied de l’Arbre de la Liberté, sur notre place de la République, au cœur d’Annappes.

 

Vous le savez, nous le savons, mais je me dois chaque année de le dire et de le répéter : notre Fête Nationale, le 14 juillet, c’est d’abord la fête de notre République.

 

C’est vrai partout en France. C’est peut-être encore plus vrai ici, à VILLENEUVE D’ASCQ, où nous célébrons le 14 juillet sur cette place de la République et devant cet Arbre de la Liberté.

 

Célébrer chaque année le 14 juillet, c’est en effet, d’abord célébrer un moment fort de notre Histoire, le 14 juillet 1789.

 

C’est ensuite aussi mettre à l’honneur notre République, et chacun sait que ce n’est pas inutile en ce début de 21 ème siècle.

 

C’est enfin rappeler que la Nation Française a fait depuis le début de la 3ème République de cette date sa fête Nationale, et donc notre Fête Nationale.

 

Au delà, du contenu même de la journée du 14 juillet 1789 et au-delà de ses conséquences, le 14 juillet est devenu le symbole d’une nouvelle manière d’intervention du peuple de France dans son Histoire.

 

Le 14 juillet 1789, symboliquement, en prenant la Bastille, c’est le peuple qui est entré en scène et en ce 14 juillet 2015, il est bon qu’on se le rappelle et que, dans mon discours officiel, je nous le rappelle.

 

Mes chers concitoyens, le 14 juillet, c’est la fête de la République, cette République, notre République qui, j’ai l’habitude de le dire, à l’instar de  l’air que l’on respire est quelque chose dont on ne se rend vraiment compte que  lorsqu’elle disparaît ou, même,  se raréfie…

 

En ces temps que nous vivons et qui résonnent d’intégrisme, d’intolérance, de violences, d’incivilité, de perte de valeurs, d’irrespect  et d’excès de langage, célébrer notre 14 juillet doit être aussi l’occasion de nous souvenir que nous disposons, avec la République et avec notre  Démocratie, d’un bien d’autant plus précieux qu’il reste rare dans notre Monde, quand il ne se raréfie pas …

 

La République et la Démocratie sont des richesses qui méritent qu’on se batte pour elles pour les préserver, pour les enrichir, pour les enraciner, pour les conforter… et d’abord au quotidien pour ne jamais les dégrader que ce soit dans nos villes, dans nos quartiers et même dans nos écoles.

 

La République n’est, en effet,  pas seulement une forme de gouvernement.

C’est une éthique, une manière de voir le monde, un mouvement, une espérance. C’est la volonté de faire en sorte que nos règles de vie en commun soient élaborées par l’ensemble de ceux auxquelles elles s’appliquent selon des règles démocratiques qui ne répondent ni « à la loi du plus fort », ni à celle de ceux qui crient le plus fort, en particulier pour défendre, au nom disent-ils de l’intérêt général, d’abord et surtout leurs intérêts particuliers.

 

La République c’est l’exigence de l’Egalité, de la laïcité, et donc du respect des différences dans un cadre commun fait de valeurs, de lois et de règles d’éthiques.

 

Pour nous, Français de toutes origines, la Nation est indissolublement liée à la République.

 

C’est ce qui nous donne, de manière tout aussi récurrente des devoirs particuliers.

 

C’est ce qui aussi, d’une manière tout aussi récurrente, donne à la Nation française une définition particulière :

La Nation, notre Nation, un peuple assemblé dans la volonté de vivre ensemble et de se construire ensemble.

 

Je le dis chaque année et je le répète plus que jamais en 2015 : la Nation ne peut être réduite à un conglomérat de communautés ethniques, religieuses, ou culturelles. La Nation ne peut non plus être réduite à la juxtaposition de groupes ou de communautés autonomes, indifférentes, sinon hostiles, pour lesquels notre République se résumerait à un ensemble de droits qu’on obtient en acquérant la Nationalité Française

 

Nous devons donc toujours faire preuve de vigilance pour refuser toute dérive communautaire qui revendiquerait des droits particuliers pour des groupes particuliers dans la Nation, mais aussi, tout aussi fortement, refuser toute dérive qui aboutirait à refuser le droit à l’appartenance à la Nation à celles et à ceux qui, vivant avec nous, nés à nos côtés, partageant nos valeurs, veulent ainsi faire partie de notre Nation en lui apportant les richesses culturelles et humaines dont elles et ils sont porteurs.

 

C’est, depuis que la France existe, et certainement aujourd’hui davantage avec la mondialisation,  tout l’enjeu de l’adéquation entre la nationalité en termes juridiques et l’appartenance  à la Nation en termes politiques, sociaux, culturels, citoyens et donc laïcs.

 

De ce point de vue aussi, la France, notre République, notre conception de la Nation, peuvent être et sont un exemple sinon un modèle pour une Europe toujours en construction, une Europe qui alterne ses succès et ses crises, ses espoirs et ses doutes et qui n’avancera, elle aussi, qu’en retrouvant le sens de l’Humain, l’importance de ses racines, la nécessité de valeurs commune et d’objectifs communs.

 

Enfin, et comme chaque année, le 14 juillet, c’est aussi l’occasion de faire la fête,

 

parce que la fête fait partie des moments d’Unité du Peuple Français,

 

une fête qui rassemble dans le plaisir d’être ensemble, de partager des moments de plaisir, de joie, comme hier soir, autour de notre  traditionnel  et magnifique feu d’artifice,

 

comme, ce matin, avec cette grande course et promenade citoyenne qu’est la Cervoise,

 

comme, cet après-midi, à l’Espace Concorde, avec notre grand bal populaire, dès 15 heures,

 

comme, ce soir, à 19 heures sur un des parkings du Stadium entre Château et Pont de Bois.

 

Une fête enfin, comme d’ici quelques minutes, en nous accompagnant jusqu’à la Villa Gabrielle pour partager, un moment encore, le plaisir d’être ensemble.

 

Merci mes chers concitoyens et amis pour votre présence, ce matin au pied de l’Arbre de la Liberté planté sur notre place de la République,

 

pour que vive le 14 juillet,

 

pour que vive notre Fête Nationale,

 

pour que vive notre République !,

 

 

et pour qu’ensemble, dans une unité qui respecte nos différences en nous rassemblant sur nos valeurs de Liberté, d’Egalité, de Fraternité, et de Laïcité,

 

nous nous engagions, une fois encore, à toujours les défendre.

 

Vive la République

et Vive la France !

 

Gérard CAUDRON

14 juillet 2015

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