Intervention lors du 70ème anniversaire de la victoire de 1945 le 8 mai 2015

Mesdames et Messieurs les représentants des Associations Patriotiques,

 

Messieurs les porte-drapeaux,

 

Mesdames et Messieurs les représentants des Associations Villeneuvoises,

 

Mesdames et messieurs les musiciens et choristes

 

Mesdames et Messieurs les élus municipaux, élus de la MEL, élus départementaux et régionaux,

 

Mesdames et Messieurs les représentants des Corps Constitués locaux, régionaux et nationaux, en particulier toutes celles et ceux qui assurent notre sécurité dans le Monde et en France

 

Mesdames, Messieurs,

 

Mes Chers concitoyens,

 

Il y aura 75 ans, après-demain 10 mai 2015, les troupes Allemandes se lançaient à l’assaut des Pays-Bas, de la Belgique et de la France après avoir soumis les peuples polonais, tchèques et slovaques.

C’était le 10 mai 1940. Pour notre pays, pour la France, la guerre basculait dans une véritable guerre après 8 mois de ce que l’on a appelé « la drôle de guerre » comme si une guerre pouvait être qualifiée de « drôle ».

 

Cinq ans plus tard, il y a 70 ans aujourd’hui, cette seconde, terrible et meurtrière guerre mondiale se terminait pour la France et pour l’Europe : c’était le 8 mai 1945 avant qu’elle ne se termine pour le monde le 2 septembre 1945 avec la capitulation sans condition de l’Empire du Japon, très exactement, donc, 6 ans après le 3 septembre 1939.

 

Cinq ans après le 8 mai 1945, il y a 65 ans, le 9 mai 1950, Robert Schuman signait ce que l’on a appelé « l’acte de naissance » de l’Union Européenne, un 9 mai qui devint ensuite le jour choisi pour fêter l’Europe.

 

3 septembre, 10 mai, 8 mai, 9 mai, 2 septembre : 5 dates au fronton de l’Histoire de France, de l’Europe et du Monde, 5 dates pour la France, 5 dates pour tous les peuples européens, 5 dates pour le Monde, 5 dates pour redire, d’une manière forte, combien l’œuvre de Paix qui doit nous mobiliser encore est née du refus de toutes les guerres et donc de ces guerres qui, au cours du XXème siècle, ont déchiré l’Europe par deux fois et meurtri le Monde entier.

 

N’oublions en effet jamais que le conflit qui finissait en Europe il y a 70 ans, le 8 mai 1945, et qui devait durer 4 mois encore en Asie avec les 2 premières bombes atomiques lancées sur des Villes Japonaises, n’oublions jamais en effet que ce conflit avait été le plus meurtrier de tous les conflits qui ont endeuillé et meurtri la terre depuis que l’homme y vit.

 

Il avait mis en œuvre les moyens de destruction les plus fantastiques jamais réunis. Il avait aussi déchaîné l’œuvre la plus barbare de tous les temps, dépassant en ignominie tout ce que ce monde avait connu jusque là.

 

Il avait été le formidable affrontement entre ʺle mal absoluʺ incarné par le nazisme, entouré de complices et d’alliés, et toutes les forces, pays et armées qui s’étaient réunies pour refuser la victoire à ces forces qui incarnaient ʺle mal absoluʺ.

 

Ce fut un conflit long, dur et inhumain.

 

Ce fut une guerre qui a concerné la quasi totalité des pays d’Europe et beaucoup d’autres pays dans le monde, une guerre qui a lancé les uns contre les autres des millions de jeunes gens qui auraient eu, sans elle, tant à faire durant leur vie, individuellement et collectivement,

 

une guerre qui a fait éclore les actes les plus héroïques et les plus admirables mais qui a aussi été le théâtre des pires abjections,

 

une guerre, enfin, où la vieille Europe a pu compter sur l’aide de ses amis d’Amérique.

 

 

Aux combats des fronts, aux bombardements, aux massacres de civils s’étaient ajoutées les déportations, les tortures, la volonté innommable d’extermination de tout un peuple, le peuple juif, un peuple accompagné dans son martyr par tous ceux que le nazisme avait jugé indignes de vivre.

 

Et vient enfin, le 8 mai 1945 et avec ce jour, la fin de cette guerre en Europe, la fin d’un cauchemar, une joie immense partagée partout avec nos libérateurs, le rêve d’un nouveau monde pacifié, libéré et prospère.

 

En commémorant ce matin le 8 mai et en rendant hommage aux victimes de ce conflit, nous mesurons que le Monde dans lequel nous vivons depuis, est aussi la conséquence directe de cette victoire de la Liberté contre des démons et le résultat de tous les sacrifices qui l’ont permis.

 

Celles et ceux qui, il y a soixante dix ans, fêtaient cette victoire mesuraient les responsabilités qui allaient être les leurs.

 

Aujoud’hui, c’est notre tour car oui,

 

Mesdames, Messieurs, Chers Concitoyens, ne l’oublions jamais, à chaque génération, sa tâche et ses devoirs.

 

Celles auxquelles appartiennent beaucoup d’entre-nous, je veux dire celles qui ont eu la chance de ne pas connaître cette seconde guerre mondiale, ont, bien sûr, aussi leurs tâches et leurs devoirs…à accomplir.

 

 

Ces tâches et ces devoirs ont pour noms :

  • construction obstinée d’un Monde plus fraternel et plus solidaire,
  • refus le plus absolu du racisme, de la xénophobie et des intégrismes de toutes sortes,
  • combat acharné pour les Droits de l’Homme, tous les Droits de l’Homme,
  • construction d’une Europe Unie et pacifique,
  • vigilance vis-à-vis de tout ce qui nous conduit à un nouveau conflit planétaire dont les prémices sont malheureusement déjà là.

 

Oui mes chers concitoyens, notre engagement résolu dans tous ces combats pour la Paix en Europe et dans le Monde, c’est aussi notre manière de rendre hommage aux victimes de la deuxième guerre mondiale dont nous commémorons la fin.

 

Car, n’oublions jamais que chaque guerre qui tue encore dans le monde, chaque civil, chaque enfant, chaque femme, chaque homme qui meurt dans un bombardement, dans un attentat dans un massacre ou une exécution est une injure faite à la mémoire des victimes que nous honorons.

 

C’est pour la mémoire des soldats de tous les pays alliés contre le nazisme , ses alliés et complices engagés dans ce conflit mondial, celle des résistants, des civils, des déportés, qu’il est de notre Devoir de continuer leur combat, le combat de la Justice, le combat de la Liberté, le combat de la Paix.

 

Nos combats pour l’Europe, nos combats pour une Organisation des Nations Unies plus active et plus respectée, nos combats contre toutes les formes de dictature, de mépris, d’intolérance et d’intégrisme sont autant de manières d’être fidèles à la mémoire de ceux au nom desquels nous nous recueillons aujourd’hui devant nos 4 Monuments aux Morts et devant les « Crieuses de la Paix », rue du 8 mai 1945.

 

Qu’ils reposent en paix avec l’expression individuelle et collective de notre profond respect et de notre reconnaissance pour ce qu’ils ont fait pour nous et pour les leçons qu’ils nous ont laissé.

 

70 ans après, pour eux et en leur nom,

 

Ensemble, redisons le :

 

Vive la République ! Vive la France !

 

Vive l’Europe et Vive la paix !

 

Gérard Caudron

Le 8 mai 2015

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