Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la Déportation 26 avril 2015

Mesdames et Messieurs les représentants des Associations d’Anciens Combattants,

 

Mesdames et Messieurs les Responsables et Militants d’Associations Villeneuvoises,

 

Mesdames et Messieurs les représentants des Corps Constitués de l’Etat et des collectivités territoriales, Mon Commandant,

 

Mesdames et Messieurs les élus communaux, conseillers de la MEL, du Conseil Départemental, du Conseil Régional,

 

Mesdames, Messieurs, les musiciens d’Ascq de l’Avenir et de la Philarmonie,

Messieurs les Porte-drapeaux,

 

Monsieur le Maire honoraire,

 

Mesdames, Messieurs, mes chers concitoyens, chers enfants,

 

Je veux, en ce matin du 26 avril 2015, 70 ans après l’ouverture des camps de la mort, le répéter une nouvelle fois : la journée d’hommage aux déportés n’est pas et ne sera jamais une célébration comme les autres.

 

Et ce n’est pas par hasard que depuis de nombreuses années déjà nous avons choisi de nous réunir ici, sur la Place Jean Moulin, pour cette cérémonie.

 

Devant l’Histoire, chacun le sait et personne, ou presque,  ne le nie, Jean Moulin personnifie et incarne la Résistance aux côtés de bien d’autres résistants connus ou anonymes.

 

Et c’est pourquoi, ici, sur la place qui porte son nom, nous rappelons tous les ans que les femmes, les hommes et les enfants à qui nous rendons hommage par notre Rassemblement et qui n’ont pas, pour beaucoup, leur nom gravé dans la pierre d’un monument aux morts, ont toutes et tous leurs noms gravés dans nos cœurs.

 

Qu’ils aient été combattants volontaires, combattants de l’ombre, combattants clandestins, combattants inconnus, ils ont fait la guerre autrement et ils ont été au cœur des luttes pour notre Liberté.

 

Qu’ils aient été déportés parce que combattants, déportés pour le seul fait d’être nés juifs, agents d’un réseau, militants d’une cause, simple porteurs de messages, saboteurs, ou coupables d’avoir été désignés comme différents par des pouvoirs indignes,

 

ils sont tous les victimes du nazisme, du fascisme et de leurs complices.

 

C’est pourquoi, nous réunir, Place Jean Moulin, c’est donc bien d’abord rendre un hommage particulier à ces femmes et à ces hommes qui ont voulu se battre, et qui, ainsi, ont donné la seule définition qui vaille à une Nation : un ensemble d’êtres humains qui veulent vivre ensemble selon des règles humaines, laïques et Républicaines, dans le respect de ces règles humaines, laïques et Républicaines.

 

C’est pourquoi aussi, nous réunir ici nous donne le devoir de parler de la Résistance, de parler de la Déportation, au risque peut être de se répéter … mais il est dans ces domaines toujours nécessaire de se répéter !

 

Oui, Mesdames, Messieurs, il faut répéter que les camps de concentration et leurs millions de morts ne sont ni un simple dérapage, ni »un détail », ni même des faits de guerre mais qu’ils sont la conséquence inévitable et mécanique d’idées de haine du discours nazi et des discours fascistes.

 

S’il y avait aujourd’hui encore une seule chance qu’un jeune ou moins jeune de plus, entende ce message, il faudrait le lancer par tous les moyens.

 

Et il faut donc, sans relâche, répéter que cette célébration n’est pas uniquement tournée vers l’Histoire mais bien vers notre présent et vers notre avenir, que la dénonciation outragée du fascisme et du nazisme n’a de sens que si elle s’accompagne d’un combat acharné de chaque instant contre les formes actuelles de résurgence de ces idéologies de la mort.

 

Il faut redire que la première fidélité à la mémoire de ceux à qui nous rendons hommage consiste à continuer leur combat.

 

Il faut le faire avec beaucoup de vigilance, de force, de détermination, pour qu’il ne soit pas à nouveau, un jour… trop tard.

 

Certains s’en souviennent peut être encore malgré le temps qui passe, il était des démocrates avant 1940qui en toute bonne foi, considéraient qu’il ne fallait pas, à propos du fascisme, « crier au loup »…

 

La catastrophe qui suivit leur a, hélas très vite, donné tort.

 

Ne tombons donc pas aujourd’hui dans le même piège.

 

Mesdames, Messieurs, Lucie Aubrac a eu un jour une expression qui nous a tous frappés et que je n’oublierai jamais, en affirmant que « résister est un verbe qui se conjugue au présent ».

 

C’est bien aussi pourquoi nous tenons à ce que nous allions après ce dépôt de fleurs sur la Place Jean Moulin jusqu’à l’Espace Concorde en passant par les Crieuses à la Paix.

 

C’est un beau et très symbolique chemin !

 

C’est un chemin qu’il nous appartient résolument de parcourir dans les faits par nos actes … de la résistance face à l’inacceptable à la concorde entre les gens de bonne volonté pour et par une paix véritable et universelle, dans la justice, la liberté, la fraternité et le respect de nos règles Républicaines qui régissent notre vie commune.

 

Mesdames, Messieurs, mes chers concitoyens, merci à vous d’avoir par  votre présence importante permis, une nouvelle fois ici place Jean Moulin, en ce 26 avril 2015, 70 ans après l’ouverture des camps de la mort de rappeler à tous un souvenir qui ne doit pas s’effacer avec le temps qui passe et ses témoins directs de moins en moins nombreux.

 

Nous le devons aux déportés ! Nous le devons à nos enfants !

 

Nous le devons à l’Histoire ! Nous le devons à l’Avenir !

 

Vive la Liberté ! Vive la Paix

 

Vive la République et Vive la France!

 

 

 

 

Gérard CAUDRON

Maire

 

Le 26 avril 2015

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