Quand on regarde les chiffres et les résultats des élections départementales du 29 mars dernier et qu’on se projette dans moins de 9 mois, en décembre prochain, sur les élections régionales, on peut les retourner dans tous les sens, les comparer avec d’autres scrutins, les agréger de différentes manières, on ne peut ignorer ni nier le boulevard ouvert à l’extrême droite dans notre Région.
Avec, sur l’ensemble de la Région, 39,61% pour le FN, 33,74 % pour les autres droites, 26,36% pour les constellation des gauches, des pourcentages qui se décomposent ainsi (c’est le cas de le dire)
……………………………..FN D et DD G et DG
Nord : 36,69% 41,61% 21,70%
Pas de Calais : 41,48 % 19,19% 39,34%
Aisne : 44,34% 29,41% 26,24%
Somme : 39,04% 34,03% 24,21%
Oise : 41,48% 42,42% 16,09%
Ce ne sont pas les discussions pour faire entrer 2 verts au gouvernement, les bonnes paroles en direction du PCF, la pugnacité du Président et de son Premier Ministre, l’engagement de Martine Aubry, ni même l’espoir de quelques dixièmes de point de croissance en plus et de quelques milliers de chômeurs en moins qui y feront quelque chose !.
Sauf tsunami politique miraculeux, l’extrême droite prendra le pouvoir dans notre Région N-PdeC-P dans moins de 9 mois augurant ainsi de ce qui risque de se passer en mai 2017 dans notre pays , la France!
Il faut donc, dès à présent, que les partis politiques Républicains cessent de se quereller avec des arguments qui, tous, sur le fond comme sur la forme, alimentent le populisme d’extrême droite,
que les médias « s’interrogent » sur leurs priorités qui privilégient souvent ce qui ne va pas sur ce qui va,
l’évènement marginal avec des titres vendeurs qui renforce le mal de vivre et les angoisses,
qu’une (ou un) leader incontesté(e) sinon incontestable soit recherché(e) pour faire face à Madame Le Pen,
avec un programme réaliste et novateur à la fois,
une charte nouvelle de morale politique,
une rigueur de gestion renforcée et des équipes de candidat(e)s dans chacun des départements conjuguant l’expérience des un(e)s et la fraicheur des nouveaux issus davantage de la société que des appareils partisans.
« J’entends déjà des commentaires » et ricanements que provoqueront ces constats mais je ne peux me contenter, face au péril si bien illustré par « le cri des Klarsfeld » qui savent « ce que fascisme veut dire », ni de fermer les yeux,ni me boucher le nez et ni me bâillonner :
Oui la montée de l’extrême droite populiste, en cette année 2015, est comparable à celle du fascisme en Europe dans les années 30 du 20 ème siècle,
Et pour la stopper il faudra autre chose que des paroles « politiquement correctes », un vrai courage politique pour permettre un Rassemblement Républicain majoritaire dans notre pays avant qu’il ne soit trop tard.
Gérard Caudron
Tout au long de ma vie, j’ai aimé écrire et ce, depuis 1960.