Carnet n°95 du 30 juin 2010

 » LE MOINDRE CAILLOU « 

« Faire de la politique autrement », c’est, dans tous les cas, « refuser la langue de bois » et assurer la transparence dans tous les domaines y compris, quand il le faut, sur soi-même.

 

Alors, pour éviter des rumeurs, chuchotements et bruissements de couloirs consécutifs à mon absence, hier soir, en Conseil Municipal, je dis ce matin tout simplement que des ennuis de santé, sans doute consécutifs à une fatigue compréhensible, m’ont conduit à devoir faire quelques examens médicaux et à alléger mon agenda d’où mon absence en conseil et le report de la manifestation prévue à Haïdari ce samedi.

 

Ce n’est, bien sûr, ni la première fois ni la dernière, un maire étant, bien entendu en la matière, un homme comme les autres.

 

Voilà qui est dit.

 

On peut passer à la suite… et il est donc inutile d’y voir un lien avec cette belle citation de Victor Hugo :

 

« La chute des grands hommes rend les médiocres et les petits importants. Quand le soleil décline à l’horizon, le moindre caillou fait une grande ombre et se croit quelque chose ».

 

Car si, en effet, « les petits cailloux » ne manquent pas… je ne suis pas un grand homme et encore moins en chute….

 

La suite, c’est bien entendu, ce que j’ai su ce matin de ce qui s’est dit hier de la part de l’UMP à propos de notre gestion municipale.

 

J’ai beau, après une longue vie publique, avoir déjà connu bien des discours aberrants et mensongers…  je ne pensais pas que des élus d’un parti qui a « flanqué la France dans le mur », enrichi les riches, étranglé les pauvres, endetté notre jeunesse tout en sacrifiant les aînés, non je ne pensais pas que de tels élus pouvaient se permettre de tels discours sur une gestion rigoureuse municipale qui depuis deux ans, en pleine crise, sans impôts nouveaux, nous permet de faire fonctionner tous nos services publics tout en rénovant notre ville.

 

Comment ce parti, l’UMP, enlisé dans ses scandales, incapables de maitriser ses finances et paralysé par une délinquance de plus en plus violente peut-il, à ce point, manquer de maitrise, de capacité d’analyse, d’honnêteté dans le langage et tout simplement de bon sens ?

 

J’en reste sans voix, ce que je n’aurais sans doute pas su faire hier soir en conseil et qui ne conforte dans ma décision d’en avoir laissé pour quelques heures la présidence à Maryvonne Girard.

 

« Le jeu n’en valait pas la chandelle » et face à ces nouveaux « gardes rouges » d’une UMP déclinante, il est inutile d’essayer de discuter. Il faut travailler d’arrache-pied sur tous les fronts municipaux avec tous les élus qui en ont la volonté et, bien sûr, plus particulièrement pour ce qui concerne les finances avec notre DGS, notre service financier, Michèle Werrebrouck adjointe aux finances et Pascal Moyson pour ce qui est du personnel communal.

 

On peut comprendre que des partis politiques éloignés partout de la gestion puissent se laisser aller à dire n’importe quoi mais quand cela vient de la part de ceux qui ont mis la France dans un tel état de délabrement… « on hallucine » !

 

Je ne suis pas de ceux qui fantasment sur 2012 en attendant « le grand soir » et la fin de tous nos malheurs, mais quand je vois ce qui se passe à l’Elysée, Matignon… et consorts et quand j’entends leurs porte-voix locaux, je me dis qu’il ne serait rien de pire que de les voir perdurer jusqu’en 2017.

 

Les dernières informations du jour en termes de hausses de tarifs et de stagnation des revenus salariaux… en sont des illustrations douloureuses avec « le pompon » : 15% de hausse du prix du gaz et donc du chauffage en 2010 !

 

Martine AUBRY a, plus que jamais aujourd’hui, une lourde responsabilité à assumer pour nous permettre de stopper ces désastres.

 

« Travailler plus et plus longtemps pour gagner moins » voilà la réalité du bilan social de l’UMP, avec en prime un violence sanglante que l’on vit partout, des faits qui font exploser toutes les statistiques de la délinquance malgré « des tombereaux de maquillage bas de gamme ».

 

Personne n’est plus à l’abri.

 

Horace a écrit :

 

« La patience rend tolérable ce que l’on ne peut empêcher ».

 

Aujourd’hui, une grande majorité de nos concitoyens n’a même plus les moyens de se payer encore « une once de patience ».

 

L’été est là mais beaucoup de citoyens n’auront pas la possibilité de partir en vacances d’où l’importance pour nos enfants et nos jeunes de leurs proposer des centres de loisirs et des centres de vacances pour y goûter, malgré tout, des plaisirs estivaux.

 

Une nouvelle fois encore, en juillet et en août, j’espère pouvoir aller en rencontrer le plus grand nombre possible sur leurs lieux d’activités et de plaisirs partagés.

 

C’est un domaine où on ne fera jamais d’économies car c’est là que nos jeunes forgent leur citoyenneté française, leur fierté d’être français, leur amour de la France et pas dans des anathèmes aux relents nauséabonds.

 

En conclusion de ce 95ème carnet, avant de prendre un rythme hebdomadaire, tous les mardis, pour les prochains, une citation de Allan K. Chalness

« Les grands principes participants au bonheur : quelque chose à faire, quelque chose à aimer, quelque chose à espérer ».

 

Et un dernier message d’espoir, en ces temps difficiles de René Char :

 

« Le réel quelque fois désaltère l’espérance. C’est pourquoi, contre toute attente, l’espérance survit »

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