Carnet 100 du 03 août 2010 : leçons de vie

 » LE SENS DE LA VIE « 


Arrivant ce matin à la rédaction de mon 100ème carnet, un an après avoir recommencé à en écrire, au lendemain d’une soirée où une émission sur France 3 m’a replongé avec délices dans la décennie 60, ses folies, ses libérations, ses talents, ses drames, ses découvertes et ses rêves,

à un moment où les débats font rage sur la nationalité, les valeurs républicaines et les droits et devoirs de tous les citoyens français, je le redis d’entrée, à 65 ans : je suis un Républicain et un Révolutionnaire en même temps qu’un homme « obsédé » par le sens et la signification de la vie et de la mort.

Républicain, je le suis, un élu du peuple, qui est toujours resté un représentant des citoyens et qui, dans son travail d’élu, regarde, juge, raisonne comme tous les citoyens. Je n’ai jamais voulu me substituer à une administration et à ses cadres, ce qui me permet d’être à la fois admiratif, critique et toujours exigeant au regard de ce que nous faisons en tant que mairie.

Révolutionnaire, je l’ai toujours été et je le serai toujours, non pas à la mode politicienne, voire pire, quand on sait les crimes commis au nom de la Révolution mais Révolutionnaire au sens où je n’accepte pas l’injustice du monde et de la société en place, les inégalités où les uns crèvent de ne rien avoir quand d’autres étouffent sous la richesse, une loi du plus fort qui permet à certains de tout faire et à d’autres de ne pouvoir que se laisser faire…

J’ajoute que je n’ai jamais fait parti de celles et ceux qui font des discours aux accents plus ou moins révolutionnaires pour se faire élire avant de gérer ensuite le pouvoir ainsi conquis sans en modifier les moindres lignes, les moindres règles et donc sans les moindres effets par rapport à la situation préexistante.

Homme enfin, obsédé par l’éternelle question récurrente depuis qu’il existe du sens de la vie et de la mort. Il suffit de relire les citations qui ont émaillé mes 99 premiers carnets pour s’en convaincre, s’il le faillait encore. Et j’assume pleinement ce questionnement face aux certitudes des uns… comme des autres.

Arrivant donc à mon 100ème carnet, après avoir redit mon crédo en 3 points : Républicain, Révolutionnaire et Homme,

après avoir revisité une jeunesse d’après guerre difficile suivie d’une décennie d’enthousiasme sur tout les plans,

avant de devoir, dans la décennie à venir (et plus peut-être), affronter de nouvelles formes d’obscurantisme, de violence, d’intolérance, de pénuries et de misères,

je m’appuierai sur 3 citations pour illustrer ma feuille de route dont les 2 premières structurent, voire innervent, la feuille de route de Rassemblement Citoyen.

La première est d’André Gide :

« Quand je cesserai de m’indigner, j’aurai commencé ma vieillesse »

La deuxième est de Samuel Beckett :

« Se donner du mal pour les petites choses, c’est parvenir aux grandes, avec le temps ».

La troisième est de Robert Green Ingersoll :

« Existe-t-il au delà de la silencieuse nuit, un jour sans fin ? La mort est-elle une porte conduisant vers la lumière ? Nous ne pouvons le dire ».

On comprend que si les 2 premières me sont communes avec Rassemblement Citoyen, la troisième ne peut que m’être personnelle. C’est cela lalaïcité.

Oui à l’instar d’André Gide, je peux aujourd’hui encore le dire : je n’ai pas commencé ma vieillesse car je n’ai pas cessé de m’indigner.

M’indigner, bien sûr, contre l’injustice de la société, ses inégalités, ses misères, ses richesses insolentes qui défraient les chroniques actuelles, ses égoïsmes et ses lâchetés.

M’indigner aussi contre nos dirigeants qui au fur et à mesure qu’ils échouent dans le domaine économique comme dans celui des délinquances, durcissent le ton de leurs discours récurrents depuis 8 ans et « flirtent » avec des termes venus de temps que l’on croyait révolus.

Oui, personne ne doit être à l’abri des lois républicaines qui punissent tous les actes de délinquance quelque soient leurs gravités (non respect du code de la route, des règles de stationnement, de celles d’urbanisme mais aussi de mendicité des enfants ou d’installations désordonnées en forme de mini bidonvilles) ; personne ne doit voir sa voiture brûlée, son logement cambriolé, son vélo volé, son enfant menacé sans s’entendre dire de la part de certains policiers qu’on en retrouvera jamais les auteurs.

Mais, dans la même logique républicaine, personne ne doit se voir appliquer une peine différente et alourdie en fonction de son origine, sa religion ou ses croyances.

Il est SCANDALEUX de vouloir rétablir des règles qui ont fait le malheur de l’Europe il y a 70 ans !

Alors oui, je m’indigne contre nos dirigeants.

Qu’ils appliquent nos lois, qu’ils en aient la volonté et qu’ils s’en donnent les moyens !

La société se portera mieux sans s’inoculer de vieux virus qui risquent de la tuer.

En République, on respecte nos règles, on trace des lignes, et on sanctionne les dépassements de ces lignes sans attendre les grandes crises qui conduisent à de grandes déclarations qui ne résolvent rien… au contraire. Je le dis au Président de la République et à l’UMP comme je le dis au PS.

Qu’on se le dise pour s’en inquiéter : les citoyens ne s’y retrouvent plus et renvoient dos à dos tous les politiques quand ils ne parlent pas crument d’un « bal de faux-culs ».

Oui, André Gide, je n’ai pas cessé de m’indigner.

Mais oui aussi, Samuel Beckett, j’ai toujours fait mienne cette nécessité de me donner du mal pour les petites choses pour parvenir aux grandes.

Il y a rarement, à priori, de petits et de grands problèmes mais des petits problèmes qui deviennent grands faute d’avoir été traités à temps.

De même, il faut savoir mener de front les grands projets et le quotidien. C’est ce que nous faisons à Villeneuve d’Ascq au quotidien avec l’entretien, la rénovation et le renouvellement de la Ville, parallèlement avec la préparation de la grande, belle et rayonnante Ville que nous devrons être, plus que jamais, dans une métropole plus unie à l’horizon 2024.

L’Homme enfin, le mystère de la vie, l’angoisse de chacun… je n’y reviendrai pas davantage aujourd’hui sinon pour redire ma croyance en l’être humain, ses richesses et ses potentiels et ma reconnaissance du travail bien fait.

C’est ce que je suis allé dire à nos animateurs et à nos jeunes dans nos centres de vacances.

J’ai fait de même hier dans nos centres de loisirs.

Je le ferai le 11 août prochain sur tous nos chantiers communaux.

Oui, en ce temps d’un monde fini qui a commencé, il n’est plus de richesse potentielle que dans l’humain, dans la jeunesse, dans les catégories sociales délaissées, dans les femmes trop souvent encore méprisées et exploitées.

Quelle belle ambition que de s’attaquer à toutes les injustices. Et j’espère avoir encore devant moi bien des années pour le faire avec, en attendant, la soif jamais éteinte de goûter à tous les petits plaisirs de la vie comme aux petits et grands moments de bonheur.

L’athlétisme à Barcelone hier et le meeting au Stadium le 24 aout en font et feront parti, les falaises du Tréport que je vais revoir, aussi, nos enfants avec leurs animateurs que je rencontrerai à Tailleville jeudi prochain seront le « point d’orgue » de ma semaine.

Et j’en terminerai aujourd’hui avec cette citation de Paulo Coelho :

« Quand on voyage vers un objectif, il est important de prêter attention au chemin. C’est toujours le chemin qui nous enseigne la meilleure façon d’y parvenir et il nous enrichit à mesure que nous le parcourons ».

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