Carnet n° 282 du 27 janvier 2014

 

« C’est dans la commune que réside la force des peuples libres »

 

A l’heure où tout semble se défaire, où les arguments dans l’affrontement politique n’ont plus de limite et parfois même plus de décence, où les pires injures peuvent être impunément relayées sur internet et mises sur des banderoles, où la haine des manifestants devient monnaie courante, où l’antisémitisme peut s’afficher à nouveau sans vergogne, où l’extrême droite institutionnelle en arrive à éviter de trop se montrer dans certains cortèges, préférant en tirer les fils derrière son rideau de couleur brune,

 

mais à 55 jours aussi des élections municipales de 2014, des élections majeures dans notre République, il m’a semblé utile et bon d’ouvrir ce 282ème carnet par cette pensée d’une grande figure intellectuelle du 19ème siècle Alexis-Henri-Charles Clerc Vicomte de Tocqueville,

 

« C’est dans la commune que réside la force des peuples libres. Les institutions communales sont à la liberté ce que les écoles primaires sont à la science, elles la mettent à la portée du peuple ».

 

Tout est dit, ou presque, qui explique pourquoi tant d’élus locaux et de Maires aiment à le rester et tant de citoyens et militants aimeraient y accéder.

 

C’est vrai qu’on se sent tellement mieux au sein de « ces creusets de valeurs républicaines » que sont les communes où on essaie de les conjuguer au quotidien, plutôt que dans l’agitation politicienne nationale, loin des « prophètes du déclin » et des « agitateurs de petites mains » dont le spectacle donné à la Bastille ce dimanche m’a refait penser à Poudlard, Harry-Potter, le prisonnier d’Azkaban et rappelé la formule pour chasser un démon, « ridiculous » (riddikulus : a charm against a Boggart »).

 

C’est vrai que je m’y sens bien dans ma ville, aussi bien que la « toute toute première fois » (comme disait la chanson) et ce malgré, « mon ancienneté », ma longévité… mon âge… disent certain(e)s avec une malice pas toujours sympathique…

 

Pour moi, en déclarant ma candidature à la tête d’un vaste rassemblement, l’important, c’était d’avoir la santé (je l’ai), l’énergie (on peut la constater) et surtout la volonté de mettre une dernière fois et pour 6 ans mon expérience au service de ma ville et de ses citoyens pour traverser une période que l’on sait difficile.

 

J’aurais pu sans doute « négocier » une « sortie » plus confortable… je m’y suis refusé car en 2014 comme depuis toujours « mon choix c’est Villeneuve d’Ascq » !

 

Durant cette campagne, commencée il y a plusieurs mois déjà, nombreux sont les Villeneuvois et les Villeneuvoises qui me manifestent leur soutien malgré un certain nombre de crispations de tous ordres.

 

Au demeurant, c’est le 23 mars qu’ils choisiront.

 

En tout état de cause, je suis fier de ma ville et de mes concitoyens, de son rayonnement, de sa vie associative si riche dans sa diversité (et qu’il me peine de voir quelque un(e)s contester…) de sa verdure et de ses espaces de parcs, agricoles et de nature, de ses performances économiques indéniables, de sa bonne gestion dont le vote du dernier budget du mandat sera demain mardi une nouvelle preuve éclatante, et de « ses différences » qui sont autant de facteurs de richesse humaine….

 

Certes tout n’est pas parfait et il faut faire des choix en permanence entre telle ou telle dépense, telle ou telle construction qu’attendent certain(e)s et que n’aiment pas d’autres, mais ne l’oublions jamais, une ville qui ne se développe pas c’est une ville qui régresse et qui à terme risque d’en mourir….

 

Tout est affaire d’équilibre entre le présent et l’avenir, le quotidien et les ambitions qui garantiront le quotidien de demain des citoyens de demain… nos enfants.

 

On comprend peut être mieux le temps qu’un Maire doit consacrer à sa fonction et le côté « ringard » en 2014 du cumul des mandats entre ce mandat de maire et un mandat parlementaire sauf à accepter « l’argument » de certain(e)s selon lequel il faut mieux être à Paris que dans sa ville pour obtenir des « bienfaits » pour sa commune…. (car là, effectivement, la Démocratie et la République en seraient plus qu’écornées… si « ils » arrivaient à faire en sorte que cela reste vrai).

 

Non, bien sûr, tout n’est pas parfait, les inquiétudes citoyennes sur la délinquance, le chômage et les injustices sont légitimes et compréhensibles…

Mais faut-il préférer se joindre au « choeur des lamentations » que d’essayer, à son niveau local, de tout faire pour « faire bouger les lignes »…?

 

C’est, on l’aura compris, mon choix que « d’agir pour faire bouger les lignes » en soutenant et en m’appuyant sur celles et ceux qui, à Villeneuve, à Lille Métropole, au Département, à la Région, à Paris et même à Bruxelles, par leurs engagements de toutes natures et de sensibilités par ailleurs diverses, font aussi tout pour faire « bouger les lignes » !

 

Inutile, à ce stade, d’en dire les noms…

 

Avec, pour terminer ce 282ème carnet deux citations :

 

l’une est d’Albert Einstein :

 

« La vie, c’est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre »

 

l’autre est un proverbe africain :

 

« Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin »

 

Ensemble, je le répète, c’est deux citations structurent la feuille de route de ma dernière étape de vie…. publique.

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