UMP/UDI : FACE A DES CONTRE-VERITES, LA VERITE DES CHIFFRES

Si, à l’instar de ce que se plaisait, paraît-il, à dire un certain François Mitterrand, (si du moins ce dernier est bien l’auteur de cette célèbre formule) :

« Quand on est dans l’opposition on s’oppose… »,

si, par ailleurs, on ne compte plus « les auteurs présumés » d’une autre formule

« Mentez, mentez… il en restera toujours quelque chose »

(prêtée, elle indûment, à Voltaire),

si donc, il ne serait pas juste de reprocher à notre UMP/UDI locale de vouloir trouver à tous prix des motifs d’opposition,

pour autant, il n’est pas possible de laisser passer certaines publications et attaques sans réagir… sous peine de les valider par notre silence.

Je passerai, bien sûr, très vite sur « les attaques du chef » sur le thème de la gouvernance, comme si dans le monde difficile que nous vivons, il n’appartenait pas à celui (ou celle) élu(e) de décider…

C’est d’ailleurs, constatons-le avec ironie, le contraire de ce qui est reproché par les mêmes au Président Hollande, « de ne pas savoir trancher et décider… de laisser du flou et de vivre dans le brouillard, d’attendre le dernier avis du dernier membre du dernier comité »….

Vrai ou faux pour ce qui concerne notre Président, il est difficile de me faire ce type de reproche… Alors pourquoi me faire le reproche contraire ?

Ainsi, pour en revenir aux récentes publications de l’UMP/UDI locale, je passerai très vite sur des contre-vérités, comme leur affirmation de nos espaces verts sont en voie de disparition…

Ce serait risible si ce n’était pas aussi grave dans la bouche de citoyen(ne)s qui prétendent gérer notre ville.

Deux chiffres le prouvent :

En 2002 : la ville entretenait en pelouses, plantations, haies et fauchages 1.375.600 m2,

En 2014, on est à 1.570.600 m2.

Et je ne parle pas des parcs et zones de nature dont la gestion a été déléguée à l’Espace Naturel métropolitain que nous finançons.

Je rappellerai notre réactivité sans faille aux problèmes de la vie quotidienne et nos dialogues permanents avec toutes les formes de Démocratie participative.

Qui peut dire le contraire pour tout ce qui est de compétence communale et du domaine du possible ?

J’attends des exemples…

Plus graves, beaucoup plus graves, des propositions parfaitement déconnectées des réalités et qui conduiraient notre ville à la faillite si elles étaient mises en œuvre.

Quelques chiffres pour illustrer mon propos :

En dépenses :

  • doublement de la police municipale : 960 000 euros,

  • + 12 agents pour surveiller et maintenir les caméras de surveillance : 360 000 euros

  • + 5 postes « d’ambassadeurs cadre de vie » : 120 000 euros

Total des frais de personnel supplémentaires : 1.440.000 euros (soit l’équivalent de 4 points en plus sur nos taux d’imposition).

D’autres propositions de l’UMP/UDI entraînent parallèlement des réductions de recettes :

  • – 3.300.000 euros d’impôts

  • – 150.000 euros de baisse de recettes sur recettes de la restauration scolaire.

Total : 3.450.000 euros de manque à gagner.

Soit « un déficit » créé à éponger de 1.440.000 euros + 3.450.000 euros = 4.890.000 euros ! soit l’équivalent de près de 15 points supplémentaires d’impôts !

On comprend mieux comment l’UMP au niveau national a augmenté en 10 ans de plus de 100% la dette de la France et de plus de 300% les déficits publics !!

Belle leçon de gestion !

C’est à ce moment là que l’UMP locale « dégaine sa rengaine » sur les frais de personnel, non pas cette fois-ci pour nier leur poids nécessaire à la population,

(ils auront, au moins pour une fois, compris que derrière les budgets il y a des femmes et des hommes qui rendent des services appréciés des Villeneuvois !),

mais pour dénoncer le coût de l’absentéisme et manipuler des chiffres en leur faisant dire ce qu’ils aimeraient qu’ils soient…

Alors je le dis, certes l’absentéisme a un coût,

mais il faut souligner que c’est un phénomène non homogène… (chacun le sait dans sa vie et là où il travaille).

L’absentéisme est le total des jours de maladies ordinaires, de longues maladies, d’ accidents du travail et de maternité / paternité.

Or, les maladies ordinaires sont fortement corrélées avec l’âge et la catégorie des agents. Nos effectifs comportent une très forte proportion d’agents soumis à des risques professionnels et à de la pénibilité élevée, des risques qui s’accroissent naturellement avec l’âge, (personne ne peut le nier).

Ces maladies dites ordinaires représentent 45% du total des jours d’absence (le même taux qu’au niveau national).

Les congés de longue maladie et de longue durée (38% à Villeneuve d’Ascq contre 30% au niveau national) sont malheureusement liés à des pathologies lourdes. La mise en congés de longue durée est décidée par les instances de médecine professionnelle et est donc incompressible.

Le coût réel de l’absentéisme est celui du remplacement d’agents malades par des agents en contrat à durée déterminée. Ces remplacements sont loin d’être systématiques.

Sachant que le coût de ces contrats à durée déterminé est de l’ordre de 2 millions d’euros, même en le réduisant de moitié… (et qu’on m’explique comment…) cela ne représenterait qu’à peine plus d’un cinquième du déficit de près de 5 millions d’euros créé par le cumul des postes supplémentaires et la diminution des recettes fiscales et celles des tarifications proposés par l’UMP/UDI .

Oui, je le redis, comment peut on être à ce point « irresponsable » (et je pèse mes mots) quand on se présente à une élection municipale ? Sauf à constater que la droite UMP est, somme toute, toujours hyper-championne des promesses de baisses d’impôts alors qu’elle les a sur le plan national tous augmentés tout en creusant les déficits des comptes de la France tandis qu’à Villeneuve d’Ascq, de 2008 à 2014, nous n’aurons pas augmenté nos taux d’imposition qui se situent dans la partie basse des villes de LMCU de plus de 10 000 habitants avec, sur 27 communes, 17 qui ont un taux d’imposition supérieur au notre et seules 9 un taux inférieur. (en notant que ce sont 2 villes UMP Lambersart et Marcq-en-Baroeul, qui ont pour la première le taux le plus élevé et pour la seconde le produit par habitant le plus élevé).

Oui vraiment, face à des contre-vérités avérées, seule compte la vérité de nos chiffres.

Gérard Caudron

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