Carnet n° 274 du 2 décembre 2013

« Vivement que le printemps revienne ! »

 

Il n’est pas simple d’essayer de trouver en ce jour de 2 décembre 2013 une raison d’espérer, sinon de se réjouir, en dehors peut être de cette « petite hirondelle » qu’est l’annonce de la baisse des chiffres du chômage, une petite hirondelle dont certains disent qu’elle annonce le printemps (alors qu’on est encore à 19 jours du début de l’hiver).

 

Au demeurant, si on se plaît à répéter « qu’une hirondelle ne fait pas le printemps », pour autant reconnaissons-le, que n’aurait-il pas été dit à l’UMP comme au FN si, contrairement aux espoirs en forme de promesses de François Hollande, le chômage n’avait pas reculé enfin et pour la première fois depuis 2011 ?

 

Non, sans doute, une hirondelle ne fait pas le printemps, surtout à la veille de l’hiver et pourtant, cela nous fait quand beaucoup de bien de nous rappeler, comme Hugues Aufray, qu’un jour le printemps viendra.

 

2 décembre 2013, après un samedi de blocage d’une partie de notre réseau routier par des poids lourds, des manifestations des fameux « bonnets rouges » et du Front de Gauche, des cavaliers sortis des cadres verts de leurs centres équestres, nos autoroutes sont à nouveau bloquées ce lundi matin.

 

2 décembre 2013, une nouvelle journée grise, heureusement pour les historiens moins grave que celle du 2 décembre 1851 ou celle du 2 décembre 1870… mais quand même…

 

On essaie de comprendre, sinon les motivations des manifestants, mais leurs compatibilités entre ceux qui manifestent contre une taxe carbone votée sous le gouvernement précédent, ceux qui s’opposent à de nouveaux taux de TVA déjà « mis dans les tuyaux » par ce même gouvernement (et contestés alors par ceux qui, depuis, les ont validés), « la charge de cavalerie » contre un gouvernement tenu pourtant d’appliquer des règles européennes en matière de fiscalité des centres équestres (après 10 ans de bataille perdue entre 2002 et 2012 par tous les gouvernements UMP)…

 

Et je n’oublie pas « les bonnets rouges » qui mobilisent les déçus de tout poil, les victimes de la crise et leurs patrons qui n’ont pas su l’éviter, les pollueurs et les écolos, les casseurs et les fêtards…

 

On relit avec tristesse cette citation d’un ecclésiastique et écrivain du début du 19ème siècle qu’on disait alors un peu « excentrique » :

 

« L’argument le plus sensé ne convaincra pas plus une tête vide que la plus superficielle des déclarations ; car une plume et une noix tombent à la même vitesse dans le vide ».

 

A méditer sans modération… surtout si on la conjugue avec d’autres propos tirés des « fragments du journal intime de Henri Frédéric Amiel « quelques décennies plus tard :

 

« La foi bornée a beaucoup plus d’énergie que la foi éclairée ; il n’est donc pas sûr que la liberté triomphe du fanatisme »

 

On pourrait espérer que, localement, avec le bon sens que devrait donner le contact direct avec le terrain, on aurait su éviter de telles dérives… et bien non ! pour ce qui est de l’UMP et de l’UDI pourtant enlisés dans leurs contradictions (voire pire non loin de chez nous).

 

Deux illustrations en Conseil Municipal ce mardi 26 novembre dernier :

 

Une charge de l’élu UDI contre une erreur, (une seule), relevée dans le dernier rapport de la Chambre Régionale des Comptes pour un peu plus de 3000 euros à l’occasion d’une délibération et ce, pour en dédouaner le trésorier public, un refus de vote d’une augmentation d’une petite taxe instaurée par M. Sarkozy en 2010 et depuis, (en 2011 et 2012), votée par l’UMP-UDI pour une augmentation allant de moins de un euro par an à quelques petits euros selon la consommation électrique du ménage,

 

le tout avec, depuis, « une guerre » menée contre nous, aux côtés des véliplanchistes, pour nous imposer une dépense annuelle de plus de 400 000 euros…

 

On croit rêver… mais c’est de l’ordre du cauchemar pour ce qui est de la dégénérescence du débat politique et ce, sous « les babines luisantes de plaisirs » d’extrémistes populistes toujours en embuscade.

 

On essaiera de se consoler avec les paroles pleines d’humour de Bernard Beugnies, un conseiller provincial du Hainaut Belge :

 

« En politique, dans l’opposition on ne sait rien mais on peut tout dire »

 

J’apprécie l’humour belge mais il n’arrivera pas à me consoler.

 

Alors à défaut d’optimisme, je m’accroche au terrain, au contact citoyen, à l’énergie de ma ville, au bouillonnement de ses activités associatives, à son développement et à son ambition malgré la crise… pour continuer à croire encore à mon utilité et à la force que me confère mon expérience, avec, en cette fin de semaine :

 

  • les marchés de Noël dont celui du Château de Flers partis pour 3 week-ends,
  • les AG de la St Sébastien, de notre grand Club de natation, de Bouquets de moissons, de la fédération régionale Handisport,
  • une belle expo historique sur les Antilles,
  • les luttes de l’association Noémie,
  • les 30 ans d’Adage, (notre deuxième crèche parentale avec Charivari, deux crèches que j’ai contribué à faire naître et dont les premiers bébés sont aujourd’hui de belles et beaux jeunes adultes),
  • la Sainte Barbe des pompiers du SDIS et la Sainte Geneviève, patronne des gendarmes, après la Sainte Cécile des musiciens, (autant de traditions et de racines aux formes et sensibilités multiples auxquelles je suis personnellement très attaché).

 

Et puis, enfin bien sûr, du sport, les belles victoires du LOSC à Valenciennes, de nos basketteuses de l’ESBVA à Bourges, du LMR au Stadium, du VAM, le beau match nul d’Ascq… pour ne citer que les principaux résultats.

 

Rien que du bonheur !

On l’aura compris : c’est là, au cœur de ma ville, que je me sens le mieux avec ce qu’il faut de distances nécessaires d’avec « les princes et les princesses qui nous gouvernent » ici, là et là-bas.

On me dit que certain(e)s n’apprécient pas ces termes et ces images… Je les trouve pourtant plutôt gentils au regard de celles qu’ils échangent entre eux…

C’est pas grave ! On ne me changera pas davantage qu’on les changera…

 

Un petit clin d’œil pour terminer :

« Nul n’a autant besoin d’un sourire que celui qui ne sait pas en donner aux autres »

 

Un clin d’œil assorti d’un conseil à des amis et partenaires dans la vie publique avec ces mots d’Anatole France :

« C’est en croyant aux roses qu’on les fait éclore »

 

L’avantage avec le coquelicot c’est que, même en 2013, il reste une fleur sauvage sans artifice mais tellement « signe de vie » le long de nos chemins et au cœur de nos champs….

Lien Permanent pour cet article : http://www.gcaudron.com/?p=2301

HTML Snippets Powered By : XYZScripts.com