Carnet n° 266 du 7 octobre 2013

« Le décor est (presque) planté »

La semaine écoulée l’a précisé à Villeneuve d’Ascq, l’élection partielle de Brignoles de ce dimanche en a confirmé les grandes lignes sur le plan national,

pour ce qui est des élections municipales de mars 2014 le décor est (presque) planté.

A Villeneuve d’Ascq, les héritier(e)s de Monsieur le Pen, particulièrement connu chez nous pour ses écrits sur le Massacre d’Ascq du 1er avril 1944 (dont on commémorera le 70ème anniversaire juste après les prochaines municipales), ces héritier(e)s, disais-je, que personne n’a jamais entendu contester cet héritage aux relents fétides, ont confirmé leur intention de présenter une liste ce qui, je le précise, est « légitime » quand on connaît, depuis plus de 10 ans, le poids électoral de cette mouvance dont personne, pour autant, ne peut nier les racines et les idées « extrémistes » (quoi qu’en dise la fille de son père tutélaire).

Si, en effet, il ne serait pas juste de qualifier tous les électeurs « d’extrémistes de droite », il est sûr que tous les extrémistes de droite s’y retrouvent car ils y retrouvent leur fondamentaux de toujours.

Espérons simplement que leur campagne ne polluera pas les 150 jours qui nous séparent de l’élection.

A Villeneuve d’Ascq toujours, l’UMP, inquiète légitimement du risque d’arriver au soir du premier tour derrière le FN (à l’instar de ce qui s’est passé sur le canton nord de notre ville lors des dernières élections cantonales), semble hésiter encore sur le ton et la tournure de sa campagne :

  • nier toutes nos réussites ? Et donc indirectement toutes celles de notre ville et de ses citoyens ?

  • Se cantonner aux « sujets qui font mal », par exemple la sécurité, au risque de n’être qu’une pâle copie du FN et surtout de faire une campagne sur une question, certes grave, mais qui est d’abord de la compétence de l’État et des Ministres de l’intérieur qui se sont succédés depuis 11 ans, dont 10 sous l’étiquette UMP, avec les résultats que l’on sait dans ce domaine comme dans celui des implantations illégales de populations de culture Rom ?

  • Faire des propositions plus constructives dignes des grands débats démocratiques que mériterait de retrouver notre République ?

Je me contenterai aujourd’hui, en écho à ces questions, de citer un écrivain américain né avec le début du 20ème siècle, Robert Choquette :

« Au cœur de l’incertitude il y a toujours l’espoir, si fragile soit-il ».

A Villeneuve encore, du côté de la gauche et de l’extrême gauche partisanes, on attends toujours de savoir ce que vont faire les Verts, le Parti Communiste, les trotskistes…, partir seuls ?, regroupés ?,… le suspense…. toujours le suspense…

A Villeneuve d’Ascq, bien sûr, et on le sait depuis 1 mois, très précisément le 7 septembre dernier, je mène une campagne de bilans sur le travail accompli depuis presque 6 ans en conformité avec mes engagements de mars 2008 et surtout de Projet pour notre ville et ses habitants pour les années qui vont nous mener à 2020.

J’ai pour cela, je le rappelle, construit dans ses grandes lignes une large union autour de mon mouvement « Rassemblement Citoyen », (un mouvement lui même pluraliste composé de citoyen(ne)s représentatifs de tout le camp du progrès), une union, donc, de citoyen(ne)s et de forces politiques qui vont du PS au Modem en passant par le PRG, le MRC et des personnalités dans étiquettes partisanes.

C’était mon engagement du 23 février 2013. Je l’ai tenu !

Et la campagne publique commencée avec, en particulier déjà 2 réunions, à la maison des Genêts et à la Rose des Vents, a montré la cohérence d’une équipe dont le pluralisme et la diversité se conjuguent avec le chef d’orchestre que je suis, nos valeurs et nos idées respectives et surtout nos projets pour notre ville.

Oui à Villeneuve d’Ascq le décor est planté, (ce qui ne veut pas dire que la pièce soit jouée…).

Ailleurs en France, dans beaucoup de villes les perspectives sont, sans doute, plus incertaines avec des élections partielles, dont celle de Brignoles dans le Var, qui, à l’instar des hirondelles qui partent dont on dit « qu’elle ne font pas l’hiver »… mais quand même…

La gauche et le gouvernement font les frais d’une ligne politique économique, européenne, sociale et fiscale qui n’était pas celle attendue des promesses du candidat Hollande et des députés élus dans son sillage, une ligne politique qui péche en plus par manque de lisibilité, virements et revirements, débats publics contradictoires entre ministres et composantes de la majorité.

La pagaille qui règne à l’UMP avec sa violente guerre des chefs (« Asterix au secours! ») depuis un an en avait sans doute masqué les conséquences jusqu’à ce que les masques et les rideaux tombent du côté de la famille Le Pen et de ses héritiers….

S’il faut faire « barrage » au FN, ce n’est sans doute pas en terme de bricolages partisans mais en écoutant les raisons de celles et ceux qui sont et qui vont passer brutalement de la gauche au FN, leurs souffrances, leurs angoisses, leurs misères, leurs peurs (fondées ou non) de l’avenir pour eux et leurs enfants.

Il faut arrêter de faire payer la solidarité due aux plus pauvres par les moins pauvres.

Il faut réorienter l’Europe qui ne cesse d’égrainer les recettes de ceux qui nous ont plongé dans la crise.

Il faut que nos lois soient respectées par tous et partout, nationaux ou étrangers.

Il faut lutter contre le fléau de la délinquance qui touche durement les plus faibles et les plus pauvres.

Et il faut, bien sûr, expliquer et ré-expliquer où ont mené nos pays et l’Europe au 20ème siècle les « pères géniteurs » des mouvements extrémistes et populistes d’aujourd’hui qui, déjà ne se disaient ni de droite ni extrémistes mais défenseurs de leurs peuples… avant de nous conduire aux pires désastres :

60 millions de morts, (dont 6 millions de femmes, d’enfants et d’hommes exterminés dans des camps nazis), 120 millions de blessés, un continent et des villes ravagés dont nous ne nous sommes jamais vraiment relevés !

Des guerres et une guerre qui ont sonné le glas de la situation prépondérante de notre continent dans le monde avec toutes ses conséquences aujourd’hui à l’heure de la mondialisation.

Expliquer enfin et toujours, que, quand certains promettent tout et n’importe quoi à tous, ce qui se révèle ensuite intenable, très vite arrive la politique des bouc-émissaires, seul moyen de masquer leurs insuffisances…

Est-il à ce stade nécessaire d’en dire davantage ?

Certains seront sans doute tentés de m’interroger : avec autant de pessimisme, alors qu’après tant d’années au service de vos concitoyens vous n’avez plus rien à prouver, qu’une nouvelle victoire ne vous apportera rien tandis qu’une défaite toujours possible réduirait à néant « votre trace dans la ville », pourquoi continuer ?

Je répondrai par une citation de Dale Carnegie :

« La plupart des choses importantes dans le monde ont été accomplies par des personnes qui ont continué à essayer quand il semblait plus n’y avoir aucun espoir »

et je suis de ces personnes !

Avec, en plus, l’énergie que je puise dans ma ville, ses forces et ses citoyens.

Quelques exemples parmi d’autres durant la semaine écoulée :

  • notre magnifique équipe championne d’Europe en foot fauteuil

  • la rentrée à la Rose des Vents

  • la préparation de l’ouverture en 2014 du nouvel Ehpad du Recueil et des résidences services pour aînés et jeunes sur le site actuel de Jean Baptiste Clément

  • les deux belles médailles de bronze de Claire Mairie aux championnats d’Europe Handisport de tennis de table en individuel et en équipe

  • une exposition à la Ferme du Héron sur les champignons et leurs milliers d’espèces

  • une grande braderie à Ascq qui clôture le cycle des braderies villeneuvoises.

On comprend que cela me motive malgré les difficultés et les obstacles de toutes natures que j’imagine devant moi.

Ce qui me pousse, en conclusion, à faire un clin d’œil à Georges Brassens dont j’ai réécouté une de ses chansons : « Mourir pour des idées »

en lui disant que moi, ce qui m’a toujours importé et qui m’importe toujours encore, c’est de : « Vivre pour des idées ! »

avec en bonus ce conseil à chacun en forme de profession de foi :

« Dans un monde plein de désespoir, il faut oser rêver ».

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