« En persévérant, on arrive à tout »
La semaine écoulée aura d’abord été marquée et se sera achevée par le deuxième tour d’une primaire socialiste dont personne ne peut aujourd’hui nier la réussite citoyenne.
François Hollande a été largement désigné à l’issue d’un rassemblement large autour de sa victoire annoncée, du « républicain modéré » JM Baylet au « négateur » de la mondialisation A Montebourd en passant par le « sécuritain » E Walls et la « moderniste » S Royal.
A côté de lui, Martine Aubry sur un socle de 43,5 %, un socle plus cohérent sans doute, a apporté immédiatement son soutien au candidat désigné avant de retrouver ses fonctions de Première Secrétaire du PS et ses terres nordistes et lilloises…. ce dont nous sommes nombreux à nous réjouir.
Malgré son sourire affiché, je peux imaginer sa déception et je lui dédierai en cet instant ce proverbe chinois :
« Mieux vaut rater sa chance que ne pas l’avoir tentée ».
Reste maintenant aux socialistes à engager la vraie campagne des présidentielles en effaçant très vite un risque de « déjà-vu » après la surdose médiatique de ces dernières semaines.
Reste à gagner le 6 mai 2012 en rassemblant sans hégémonie, sans euphorie et sans trop de calculs et de marchandages.
Restera ensuite, en cas de victoire, à gouverner dans le sens promis pour éviter des déceptions brutales et donc leurs conséquences violentes.
Face à des droites et une extrême droite qui n’ont pas dit leurs derniers mots, tout reste donc à faire, ce qui impose au camp du progrès une mobilisation sans arrières pensées d’aucunes sortes.
Personnellement et avec « Rassemblement Citoyen », nous y sommes prêt !
Non, la droite n’est pas encore défaite, ni en tant que parti politique, ni en tant que forces économiques et financières ni même en tant que Président-candidat même malmené dans les sondages.
Il suffit localement pour s’en convaincre d’entendre ses discours y compris me concernant « sur l’âge du capitaine ».
Mais beaucoup plus grave, l’UMP local en « laissant fuiter » un message sur sa volonté d’investir, et de manipuler les Conseils de Quartiers pour conquérir notre ville en 2014,
a montré son vrai visage et son seul appétit « quand elle dit défendre » la démocratie participative, prouvant ainsi que pour elle les conseils de quartiers ne sont qu’un instrument de lutte contre la municipalité en place.
J’ai dit ma « stupéfaction teintée de colère » mais sans doute suis je encore « trop jeune en politique », trop tendre encore …
Comme quoi (je le dis souvent), « pour être moderne, il ne suffit pas d’être jeune ».
En refeuilletant mon essai « Journal d’une mauvaise herbe », j’ai repensé à ces paroles de Raph Waldo Emerson :
« Une mauvaise herbe est une plante dont on n’a pas encore trouvé les vertus »,
et je me dis « qu’il commence à se faire bien tard pour cela »…
Oui, c’est une semaine très politique sinon très politicienne qui s’achève en ce 17 octobre « Journée mondiale du refus de la misère ».
Puissent « les princes qui nous gouvernent et ceux qui voudraient bientôt gouverner ne pas l’oublier !
Il y a trop de misère dans le monde sur tous les continents, dans nos pays, nos villes, nos rues et nos cages d’escaliers….
L’indignation gronde un peu partout et si le système en place perdure le chaudron va exploser !
Au delà des débats et des votes citoyens, les échéances de 2012, c’est d’abord cela !
Répondre aux angoisses de la misère sous toutes ses formes devrait être la préoccupation première de chaque acteurs de ce théâtre qui ouvre maintenant ses portes.
Oui, une semaine très politique avec, pour moi aussi, la fin de mes 8 réunions de territoires pour préparer le 2ème PLH (plan local de l’habitat) 2012 – 2018 pour mieux répondre aux besoins de logements, avec une rencontre avec les locataires de la CNL (Confédération Nationale du Logement), avec un CA important des 3F-INA, avec un colloque sur la parentalité où j’ai pu, en matière d’enfance, rappeler l’importance de la prévention.
Oui, une semaine très chargée, avec aussi des m3 de dossiers, des accueils d’amis de IASI (et de Lerverkusen, un congrès des « sociétés savantes », des concerts, des allumoirs à Ascq, une amicale laïque rayonnante en AG au Breucq, un week-end passionnant sur l’astronomie avec le CARL, un salon coloré des artistes villeneuvois….
J’en passe… et j’en oublie sans doute, sans oublier la vie et ses malheurs qui frappent un jour « une telle », l’autre jour « un-tel » ce qui devrait remettre en place les idées et le coeur de celles et ceux qui oublient parfois que « l’humain d’abord », c’est d’abord l’humain….
Et même si je sais, comme l’écrivait déjà Lao Tseu il y a 2500 ans, que :
« Etre humain, c’est aimer les hommes. Etre sage, c’est les connaître ».
Le sage, que je suis devenu, et qui connait les hommes, aimerait bien que ces hommes soient un peu plus humains… en toutes circonstances.
Alors je m’y accroche avec en tête ces mots d’espoir de Théocrite :
« En persévérant, on arrive à tout ».
Je terminerai aujourd’hui mon 163 ème carnet par ce beau texte de Voltaire :
« Les passions sont les vents qui enflent les voiles du navire ; elles le submergent quelque fois mais sans elles, il ne pourraient voguer ».
Tout au long de ma vie, j’ai aimé écrire et ce, depuis 1960.