Mesdames et Messieurs les anciens combattants que je veux, une fois encore, saluer en premier, vous qui êtes toujours présents à nos commémorations patriotiques,
Messieurs les porte-drapeaux, toujours fidèles autour de nos 4 Monuments aux Morts Villeneuvois et aujourd’hui, en cet instant, devant celui de Flers Bourg,
Mesdames et Messieurs les acteurs de la vie Villeneuvoise, associative, sportive, culturelle, sociale et citoyenne,
Mesdames et Messieurs les musiciens de l’Avenir Musical d’Ascq et de la Philharmonie d’Ascq dont la présence est toujours appréciée en ce qu’elle apporte de solennité et d’humanité à nos commémorations,
Mesdames et Messieurs les représentants des Corps Constitués, Nationaux, Régionaux, Départementaux, Métropolitains et Villeneuvois, de la Gendarmerie Nationale, des Médaillés Militaires, de la Légion d’Honneur, de l’Ordre National du Mérite, de la Police Nationale, de la Police Municipale, des Sapeurs- Pompiers et des secouristes,
Mesdames et Messieurs les élus municipaux de Villeneuve d’Ascq, élus de la Métropole Européenne de Lille, élus Départementaux et Régionaux,
Mesdames et Messieurs les membres des Conseils de Quartiers, du Conseil des Jeunes et du Conseil des Aînés Villeneuvois,
Mesdames, Messieurs,
mes chers concitoyens,
Célébrer le 11 Novembre, commémorer l’Armistice de 1918, chaque année et en cette année 2024 plus que jamais, 2024 étant aussi l’année du 110ème anniversaire du début de « la Grande Guerre Européenne » … comme on l’a appelé jusqu’à la seconde guerre mondiale,
Célébrer donc le 11 novembre, c’est d’abord commémorer la fin d’un conflit qui fût au début du 20ème siècle, le plus meurtrier de l’Histoire du Monde avec plus de 40 millions de victimes civiles et militaires dont plus de 19 millions de morts et de 21 millions de blessés, parmi lesquels 1 697 800 français tués et 4 266 000 blessés recensés, des chiffres terribles auxquels on peut ajouter les dizaines de millions de morts de « la grippe espagnole » entre 1918 et 1919.
Célébrer le 11 Novembre, c’est, en effet, fêter chaque année le jour où cette tuerie s’était arrêtée, le jour où on pouvait être tout à la joie de la fin de cette « Grande Guerre Européenne », le jour où on ne savait pas qu’elle ne faisait malheureusement que s’interrompre, que l’horreur recommencerait deux décennies à peine plus tard.
Oui, le 11 Novembre 1918 fut un jour de joie pour les Français(es), pour les citoyens des pays alliés mais aussi, je le répète tous les ans, une joie altérée par les millions de victimes, décédées, blessées ou infirmes… en particulier pour leurs familles.
J’ajoute que cette guerre, ne l’oublions jamais non plus, fut un premier coup terrible porté à l’Europe, prélude d’un second qui, 20 ans plus tard, devait sonner « le début de la fin » de ce qui restait alors de la primauté de l’Europe dans le Monde… une fin de primauté de l’Europe qui raisonne aujourd’hui dans nos têtes quand on entend un peu partout parler de la « fin de primauté » de l’occident…
Aujourd’hui, « la Grande Guerre de 1914 », comme on l’a longtemps dénommée, est entrée dans l’Histoire après que le dernier de ses combattants ait pris « le même chemin » que ses camarades d’alors.
Depuis, « la loi inexorable du temps » a fait que cela a donné aux générations qui ont suivi, dont la nôtre, toujours davantage de responsabilités.
Il nous appartient, et je ne cesse de le répéter, d’entretenir le souvenir de toutes ces victimes et de leurs familles dont les vies se sont brisées sur tous les champs de batailles et dans de multiples circonstances, des circonstances pas toujours encore aujourd’hui reconnues dans toutes leurs cruautés,
des circonstances que connaissent de plus en plus de femmes et d’hommes en Ukraine , au Moyen Orient… et ailleurs…
Nous savons bien que ne suffisent pas pour cela les très longues listes de noms gravés dans la pierre de nos Monuments aux Morts de nos villages et de nos villes, même si leur lecture est riche d’enseignements sur ce qu’était la France et l’Europe au début du 20ème siècle.
Il nous appartient donc toujours d’aller plus loin, d’associer le souvenir des victimes et la connaissance des causes, des circonstances et des conséquences de cette guerre.
C’est un devoir pour notre mémoire collective et donc plus que jamais un devoir pour l’avenir de nos enfants.
Il est, en effet, toujours nécessaire en ces temps de guerre à l’est de l’Europe et au Moyen Orient d’expliciter en quoi la connaissance du mécanisme diabolique qui a mené de conflits nationalistes locaux à un conflit mondial est vitale pour comprendre notre temps présent, ses incertitudes et
ses risques pour l’avenir…sans oublier le retour d’un antisémitisme de plus en plus virulent…
Il est nécessaire d’expliquer en quoi la compréhension des dérives qui menèrent d’un légitime patriotisme à sa caricature nationaliste peut nous aider aujourd’hui et demain
à gérer les risques de nouveaux et terribles drames comme celui commencé le 24 février 2022 en Ukraine et celui amplifié le 7 octobre 2023 en Israël avec, dans les deux cas, leurs conséquences mortifères .
Il est plus que jamais nécessaire de rappeler à propos de ces horreurs, ceux qui alors s’en sont rendus coupables, ceux qui en ont été les complices
et ceux qui, aujourd’hui, s’en rendent coupables ou s’en font les complices que ce soit en Ukraine ou au Moyen Orient… sans jamais non plus oublier tous ceux qui leur trouvent des excuses.
Comme aujourd’hui certains d’entre vous, je fais partie de ces générations qui avaient eu l’ineffable chance d’arriver dans cette étape de ma vie sans connaitre une telle guerre avant que les armées de Vladimir Poutine n’envahissent l’Ukraine et qu’aujourd’hui les terroristes du Hamas n’embrasent le Moyen Orient… ayant durant ma vie « échappé de peu » à la guerre d’Algérie et à un
possible affrontement nucléaire lors de la guerre froide grâce sans doute à des types d’ hommes d’État d’alors… malheureusement « à jamais disparus ».
Cela nous donne et cela me donne des responsabilités à l’égard des générations qui, les unes après les autres, ont vu leurs rangs décimés par les guerres du 20ème siècle et aujourd’hui des responsabilités à l’égard de nouvelles générations qui connaissent les prémices d’une nouvelle guerre mondiale en cette fin du premier quart du 21èmesiècle.
Cela me donne et cela nous donne aussi collectivement des responsabilités particulières à l’égard de celles et ceux de nos concitoyen(ne)s français(es) qui, chaque jour, risquent leur vie et qui, pour certain(e)s, la perdent … en France et hors de
France pour notre sécurité, pour nos valeurs Républicaines et pour la Paix.
Combattant(e)s de la Paix, combattant(e)s de notre sécurité, ils et elles souffrent et pour certain(e)s meurent au nom de la France et des Français prenant ainsi place dans cette douloureuse continuité des victimes que nous célébrons une fois encore aujourd’hui, 11 novembre 2024.
Je veux, une fois encore, le redire :
C’est aujourd’hui en nous battant partout pour une Paix juste et contre toutes les formes de terrorismes que nous sommes fidèles à la mémoire de ceux dont les noms sont gravés dans notre souvenir et sur nos Monuments.
C’est aujourd’hui, plus que jamais, en nous battant pour la sécurité quotidienne de nos concitoyens contre les extrémismes sanguinaires et les populismes dangereux que nous défendons, à notre tour, en nous en donnant tous les moyens, ce pour quoi nos aînés, ont donné leur vie de 1914 à 1918.
Mesdames et Messieurs, nous sommes aujourd’hui ce matin nombreux au pied du Monument aux Morts de Flers Bourg pour le 106ème anniversaire de l’Armistice de 1918 qui mit fin à une guerre commencée il y a 110 ans.
Alors, comme chaque année, en ce 11 novembre 2024… disons-le, crions-le s’il le faut… car c’est plus que jamais nécessaire…
Vive la France, notre Patrie qu’on aime, une patrie avec son drapeau tricolore et son hymne national, une patrie où, quand on y vit, on n’a pas le droit de la haïr ! … je le redis ans fard…
Vive notre République et ses valeurs démocratiques de Liberté, d’Egalité, de Fraternité et de Laïcité !
Vive l’Ukraine, aujourd’hui dernier rempart de l’Europe Démocratique et pacifique que nous avons construite
Défendons-les… sans faiblesse ni lâchetés et j’ajouterai…. sans calculs politiciens.
Tel est plus que jamais mon serment en ce jour de 11 novembre 2024, un serment que je le rappelle chaque année depuis que j’ai l’honneur d’être Maire et surtout depuis 2022 quand une guerre a repris en Europe avant de s’élargir sous différentes formes sur d’autres continents.
Oui donc, Mesdames, Messieurs, mes chers concitoyens, ENSEMBLE….
Vive la République et vive la France !
Maire