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Paris, 21 novembre 2006 – Signature de l’accord ITER au Palais de l’Elysée

Cela faisait 12 ans que je n’avais pas franchi (avec l’émotion qu’on peut imaginer) , « la Grande Entrée de l’Élysée » rue du Faubourg Saint Honoré, traversé ensuite sa cour d’honneur avant de monter son perron, depuis la fois, en 1994, où j’avais rencontré le Président François Mitterrand pour la dernière fois dans l’exercice de ses fonctions.

Je m’y retrouve aujourd’hui, 21 novembre 2006, à l’invitation de Président Chirac pour y assister à la signature de « l’Accord ITER » (International Thermonuclear Expérimental Réactor) par les représentants et les Ministres de l’Union Européenne, de la Chine, de l’Inde, du Japon, de la Corée du Sud, de la Russie et des États-Unis d’Amérique,

un accord signé aujourd’hui dans le processus duquel j’avais beaucoup travaillé en tant que Député Européen lors de la préparation du 6ème PCRD (Programme-cadre de recherche et développement) dont je fus le rapporteur, la recherche étant la troisième politique européenne après la politique agricole commune   et les politiques régionales  , une recherche européenne dotée d’un budget de 17,5 millions d’Euro,

et donc, pour la mettre en œuvre, un 6ème PCRD que j’avais contribué à faire adopter conjointement par le Conseil Européen et le Parlement Européen en juin 2002 dans lequel j’avais réussi à faire accepter par le Parlement Européen un contribution budgétaire au projet ITER et ce, dans « une ambiance parlementaire européenne » pas très favorable  au nucléaire… 

J’avais ensuite milité et travaillé pour que ce « tokamak expérimental«  qu’est ITER soit construit en Europe puis plus précisément en France à Cadarache, une démarche en lien avec Bernard Bigot Haut-Commissaire du CEA (Commissariat à l’Europe Atomique) dont j’ai même failli, après 2004, intégrer le cabinet.

Des raisons surement de mon invitation…

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                                                             ITER en quelques mots :

C’est un premier « réacteur expérimental » qui devrait être suivi par 2 autres dans une à deux décennies avant de passer à la production industrielle, avec pour objectif de produire de l’énergie à partir de « deutérium » , présent en l’état naturel en grande quantité dans les océans ainsi que  de tritium, une énergie donc très peu coûteuse et quasiment illimitée…

 Un rêve en quelque sorte 

Mais si aujourd’hui, en théorie, sur le principe, « ça marche » en Grande-Bretagne où fonctionne déjà un petit tokamak… , il faut en prouver « la rentabilité » entre l’énergie produite et celle nécessaire pour créer un champ magnétique seul susceptible d’être le récipient d’un plasma chauffé à 150 millions de degrés…

On imagine les obstacles à franchir et les difficultés à surmonter…

 Impossible pour moi d’en comprendre et donc d’en dire davantage aujourd’hui…

À suivre donc…

Et … au revoir, sinon adieu à l’Élysée » …

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