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11 Janvier 1996 – Hommage à François Mitterrand

Carnet du 11 Janvier 1996

« François Mitterrand a rejoint les siens »

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Il est 12h15 en ce jeudi 11 Janvier 1996 quand François Mitterrand vient de rejoindre les siens dans le caveau familial du cimetière de Jarnac…

Depuis lundi matin à l’heure de son décès, tout a été dit… ou presque… sur tous les tons et par « tous ceux qui font l’opinion »…

Avec la mort de François Mitterrand, le monde a perdu un de ses derniers grands hommes contemporains, 

l’Europe un de ses bâtisseurs,

la France un Président à sa taille,

les Socialistes « un père attentif et exigeant »,

les Français « un être qui colle à leur cœur ».

Beaucoup de citoyens ont de la  peine, certains, comme moi, ont même du chagrin, et tous ont des souvenirs en leurs mémoires faits de joies, d’espérances et de regrets à l’image et à la dimension de cette large et pleine tranche de vie vécue avec François Mitterrand.

Un grand Homme nous a quittés, 

un Homme immense depuis longtemps déjà entré dans notre Histoire mais à qui, demain, l’Histoire donnera toute sa place.

Le Monde lui rend hommage.

L’Europe le regrette.

La France le reconnaît.

Les Français le redécouvrent.

Le Peuple de Gauche le pleure.

Un grand Homme nous a quittés, 

mais je veux , ce midi, évoquer d’abord et avant tout l’homme dans sa plénitude, l’homme qui aimait la vie, l’homme qui la croquait à pleines dents, l’homme qui la pétrissait pour lui donner la forme de l’Espoir, l’homme qui savait écouter, l’homme qui savait regarder, l’homme qui savait aimer.

Ceux qui ont eu un jour la chance de l’approcher ne l’oublieront jamais et je sais que jusqu’à la fin de mon propre temps, je ne l’oublierai jamais… pas plus que je n’oublierai les dernier mots qu’il m’adressa le 10 Novembre à propos justement de la vie, en son domicile de la rue Frédéric Le Play.

Ce lundi 8 Janvier 1996, avec la mort de François Mitterrand, un grand Homme a quitté ce monde.

Mais, à côté de nous, au fond de nous, parce que nous sommes beaucoup comme lui à croire à « la force », sinon à « l’éternité » de l’esprit…, 

nous savons qu’il ne nous quittera jamais complétement et qu’il fait maintenant partie de chacun d’entre- nous.

C’est cela ce qu’on appelle « un homme pour l’éternité »… 

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