Vendredi 10 novembre – Paris 1995

J’ai rencontré François MITTERRAND chez lui pendant une heure à Paris, en son appartement de l’avenue Fréderic Le-Play après sa promenade sur le Champ de Mars 

L’œil est toujours aussi pointu et l’esprit toujours aussi vif et curieux de tout à la fois … même si on sent l’homme fatigué par la maladie qu’il combat avec un courage extraordinaire

Nous avons parlé  de nos trente ans de vie parallèle, de Villeneuve d’Ascq, du Nord de Pierre MAUROY, de Martine AUBRY, de B.ROMAN… Il me demande mon avis sur « la solidité au PS de L.JOSPIN  » … et ne fait pas de commentaires…

Il se passionne avec chaleur, me parle de sa vie future… de son amour de la nature rurale , de sa passion pour les églises et les monastères , tout en me faisant parler longuement de ma vie et de mes enfants  dont Mylène dont je lui ai montré la photo .

Son chien est à ses pieds. Danièle MITTERRAND nous a rejoint.

Je le quitte heureux de cette heure qui restera dans mon cœur et triste à la fois pour une raison que je préfère ne pas dire…mais qui me blesse au plus profond de moi…

Dans le train qui me ramène à Lille je me redis la chance que j’aurai eu dans ma vie d’être de « la Génération Mitterrand » …